Une autre mesure pour freiner l’inflation ? La banque centrale a décidé ce mardi, à l’issue de la troisième réunion trimestrielle de son Conseil, de relever le taux directeur à 2%.
« Pour prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2% tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes », indique BAM dans un communiqué publié ce mardi.
Dans ce sens, Bank Al-Maghrib a revu ses prévisions du taux d’inflation au titre de l’année 2022. « Les projections de Bank Al-Maghrib tablent désormais sur une accélération de l’inflation à 6,3% sur l’ensemble de l’année, contre 1,4% en 2021, avant de revenir à 2,4% en 2023 », indique le même document.
Portée par la hausse des prix des produits alimentaires qui y sont inclus, sa composante sous-jacente passerait de 1,7% à 6,3% en 2022 puis décélérerait à 2,5% en 2023, ajoute la même source.
Quant au taux de croissance prévu pour cette année, les nouveaux chiffres de BAM se voient moins optimistes. « La croissance économique marquerait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, un net ralentissement cette année à 0,8%, résultat d’un recul de 14,7% de la valeur ajoutée agricole et d’une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles », détaille le communiqué.
En 2023, elle s’accélérerait à 3,6% en lien avec la hausse prévue de 11,9% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux, fait savoir la même source, ajoutant que les activités non agricoles continueraient en revanche de ralentir, leur rythme devant revenir à 2,5%, résume la banque centrale.
(avec MAP)