Assemblée générale de l'ONU : ce qu'il faut retenir des déclarations de Aziz Akhannouch

Intervenant au nom du Maroc lors de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a eu l'occasion de revenir sur différents sujets faisant partie des priorités du royaume.

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Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch représente le Maroc à la 77ème assemblée générale des Nations Unies, le 20 septembre 2022. Crédit: Twitter - @Chefgov_ma

Le chef du gouvernement a en premier lieu réaffirmé, mardi à New York, l’engagement du Maroc à parvenir à une solution politique définitive au différend autour du Sahara, sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie et dans le cadre de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du Royaume.

Il a également réitéré le plein soutien du Maroc aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel visant à relancer le processus des tables rondes dans le même format et avec les mêmes participants, en vue de parvenir à une solution politique réaliste et durable.

« La participation de l’Algérie, avec sérieux et bonne foi, au processus des tables rondes, au même titre que sa responsabilité avérée dans la création et le maintien de ce différend artificiel, est une condition sine qua non pour parvenir à un règlement définitif à cette question », a affirmé Akhannouch.

Des efforts face aux crises alimentaires et climatiques

Lors de son intervention, Akhannouch a également souligné que le Royaume continue d’investir dans le secteur agricole pour qu’il soit en mesure de s’adapter au changement climatique, notamment à travers le renforcement de la coopération avec l’Afrique.

« Le continent africain dispose de près de la moitié des terres arables dans le monde qui ne sont pas encore exploitées », a-t-il relevé, notant que les perturbations mondiales auront un impact négatif sur les efforts déployés pour atteindre la sécurité alimentaire, si les pays ne parviennent pas à adapter leurs capacités à la nouvelle réalité.

Le Chef du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que le Maroc continue de mettre en œuvre la stratégie « Generation Green »au service de la réalisation de la sécurité alimentaire.

En ce qui concerne le climat, le chef du gouvernement déclare que « le défi climatique appelle des solutions urgentes et au concours de toutes les parties prenantes, loin des déclarations d’intention », en affirmant que tout échec à relever ce défi de manière « efficace et urgente » menace le processus de développement dans les différentes régions du monde et risque de favoriser la propagation de la famine et les déplacements. De plus, Akhannouch incombe aux pays développés de mobiliser les ressources financières et les technologies nécessaires en faveur des pays africains pour qu’ils soient en mesure de « faire face aux répercussions de ce défi mondial ».

Akhannouch a rappelé, à ce propos, que le Maroc a décidé d’augmenter de 45,5% sa contribution nationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, notant que cet objectif fait partie d’une stratégie marocaine globale pour réaliser un développement à faible émission carbone d’ici 2050 en vue d’une transition vers une économie verte en adéquation avec les principes de la durabilité, fondement du nouveau modèle de développement du pays.

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Egalité des genres, où en sommes-nous ?

Conscient de l’importance de la participation pleine et entière des femmes dans la prévention et le règlement des conflits, le Maroc a lancé le premier plan d’action nationale en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité comme cadre politique global, et ce en application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité, a rappelé le Chef du gouvernement.

De plus, Akhannouch a indiqué que l’égalité entre les genres et la consolidation des droits des femmes ainsi que leur participation dans la prise de décisions demeurent une condition essentielle face aux défis actuels et futurs qui se posent à l’échelle mondiale.

Traite des êtres humains : le Maroc poursuit sa lutte

Akhannouch a aussi indiqué que les réseaux de traite d’êtres humains représentent une « menace grave » à la souveraineté et à la stabilité des pays, ainsi qu’à la sécurité des personnes.

Il a, par ailleurs, relevé que le Maroc poursuivra « le renforcement de la dynamique de gestion globale, solidaire et humaine » de la question migratoire dans le cadre de la stratégie nationale d’immigration et d’asile.

Relevant l’impact direct des crises sécuritaires globales sur les mouvements migratoires dans le monde, le Chef du gouvernement a affirmé que le Maroc demeure attaché aux fondements du Pacte mondial des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté à Marrakech en décembre 2018.

Évoquant les opérations de maintien de la paix, qui demeurent « l’une des réalisations importantes » de l’organisation internationale et reflètent son aptitude à fédérer les capacités, Akhannouch a insisté sur la nécessité d’œuvrer en faveur de leur développement et immunisation afin de garantir la sécurité des personnes qui y sont déployées.

Akhannouch a rappelé, dans ce cadre, que le roi Mohammed VI a donné ses hautes instructions pour la mise en place d’un centre marocain multidisciplinaire de maintien de la paix, avec pour mission de former et de soutenir les compétences nationales et étrangères, notamment sur le continent africain et ce, en partenariat avec les Nations Unies et certains pays amis, afin de promouvoir les principes de la sécurité et de la paix internationales.

(Avec MAP)