Intervenant lors de la 11ème édition de l’Université dans les prisons, organisée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) à la prison locale 2 de Salé, Baitas a indiqué que les associations de la société civile jouent un rôle majeur dans l’accompagnement et le soutien psychologique des détenus, agissant ainsi comme un trait d’union entre les détenus et la société.
La société civile, qui se veut une force de proposition, constitue un levier pour réaliser le développement et consolider l’édifice démocratique, notant que cette 11è édition de l’Université dans les prisons est une occasion pour s’informer des apports qualitatifs apportés par la DGAPR au profit des détenus alors que les établissements pénitentiaires visent aussi à préparer les détenus au respect des droits de l’homme.
Le ministère en charge des relations avec le Parlement a élaboré une stratégie ambitieuse 2022-2026 visant à répondre aux attentes des associations au Maroc et à renforcer leurs capacités dans tous les aspects en vue de s’acquitter de leurs fonctions, a-t-il dit, saluant « le travail de la Délégation marqué par l’ouverture et l’approche participative dans la réinsertion des détenus ».
De son côté, le Délégué général à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion, Mohamed Salah Tamek, a indiqué que le choix du thème de cette 11è édition « Favoriser la participation de la société civile à la réhabilitation des détenus pour leur réinsertion et la prévention de la récidive » intervient en référence au rôle important des acteurs de la société civile dans la contribution à la réinsertion des détenus lors de leur détention et après leur libération.
Elle s’inscrit également dans le cadre de l’ouverture de la Délégation sur son environnement extérieur, notamment les associations de la société civile et les organismes concernés par les conditions des détenus en général, en tant que partenaire clé dans la mise en œuvre et l’évaluation des différents programmes et projets de réhabilitation et d’intégration élaborés au profit des détenus des établissements pénitentiaires, a-t-il fait observer.
Le responsable de la DGAPR a fait noter la faible présence d’associations spécialisées dans les conditions des détenus et de leur familles sur les plans culturel, éducatif et sanitaire.
Selon Mohamed Salah Tamek, les projets soumis par certaines associations et organisations manquent de financements nécessaires pour mettre en œuvre leurs programmes, ne respectent pas les conditions et modalités fixées par la loi réglementant les prisons ou sont des projets non conformes à la stratégie de la Délégation dans le domaine de la réhabilitation des détenus en vue de leur réinsertion.
(Avec MAP)