Dans un communiqué publié ce lundi 19 septembre, l’IGC a prévenu que depuis le début de l’année, plus de 15.000 personnes étaient entrées illégalement en Espagne. Parmi eux, environ 1350 migrants sont arrivés aux Baléares (îles face à la côte algérienne) dans plus de 800 embarcations qui ont atteint les côtes espagnoles, apprend-on de l’agence officielle du pays, EFE.
“Une année record”
Selon cette ONG, 2022 est déjà “une année record”, d’après les données fournies par le ministère espagnol de l’Intérieur, particulièrement en ce qui concerne la “route des Canaries” qui a vu augmenter ses entrées de 25 %, avec plus de 10.000 migrants cette année, soulignant que 978 personnes ont perdu la vie en chemin.
L’association espagnole a également mis en garde contre “une lourde charge de travail” que subissent les centres de services opérationnels côtiers (COS), en raison de la grande affluence d’immigrants. “Ces salles d’opérations sont encore plus débordées pendant la saison estivale, car en raison du beau temps, les mafias deviennent beaucoup plus actives”, lit-on dans le communiqué.
L’IGC déplore également un manque d’effectif des services sécuritaires chargés de la surveillance des frontières, et appelle à une augmentation du personnel et à la “modernisation de ses navires”.
Quant aux passages frontaliers des enclaves de Sebta et Melilia, l’ONG espagnole exhorte le gouvernement à “étudier la création d’une unité de contrôle frontalier permanente et à sceller efficacement les deux frontières avec le Maroc, en favorisant l’utilisation de drones, qui offrent des données beaucoup plus précises”.