Le chef du Mossad, David Barnea, se “rendra à Washington dans une semaine pour des rencontres à huis clos au Congrès à propos de l’accord avec l’Iran”, a indiqué cette source requérant l’anonymat, mais au fait de cette visite.
Israël mène actuellement une offensive de “dernière minute” pour tenter de convaincre les Occidentaux de ne pas renouveler l’accord sur le programme nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) dont les États-Unis de Donald Trump s’étaient désengagés trois ans plus tard.
Les puissances occidentales doivent “cesser” de négocier, car un accord permettra à l’Iran de gagner des “milliards” de dollars et “déstabilisera” le Moyen-Orient, a ainsi plaidé mercredi dernier le Premier ministre israélien Yaïr Lapid lors d’une rencontre avec la presse étrangère à Jérusalem.
Le chef du gouvernement israélien, en campagne pour les législatives du 1er novembre, avait dit ne pas être opposé à un éventuel accord, mais ne pas être favorable à celui actuellement en discussion entre, d’un côté, l’Iran et, de l’autre, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Russie et la Chine.
“L’État d’Israël n’est pas opposé à un accord. Il est à la fois possible et nécessaire de pousser l’Iran à signer un meilleur accord, un accord que les États-Unis ont déjà qualifié de plus long et renforcé”, a précisé Lapid ce dimanche 28 août lors d’une rencontre avec la presse israélienne et dont ses services ont communiqué des extraits.
“Plus long, cela voudrait dire un accord sans date d’expiration comme le président français Emmanuel Macron l’a suggéré. Renforcé, cela voudrait dire que l’accord aborderait le programme de missiles balistiques de l’Iran et l’implication de ce pays dans le terrorisme au Moyen-Orient”, a ajouté le Premier ministre.
Pour parvenir à un tel accord, l’Iran doit être placé sous la pression “d’une menace militaire crédible”, a-t-il ajouté avant d’affirmer sans épilogue que l’armée israélienne et le Mossad avaient “reçu l’instruction de se préparer à tous les scénarios”.
Le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Eyal Hulata et le ministre de la Défense Benny Gantz s’étaient rendus au cours des derniers jours à Washington pour évoquer ce dossier sensible.