Algérie : Macron veut être “plus souple” sur l’immigration “choisie”

Le président français Emmanuel Macron a souhaité ce 26 août à Alger “travailler ensemble” avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, pour être “plus efficace” dans la lutte contre l’immigration clandestine et en même temps “plus souple” sur l’immigration “choisie”.

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Le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d'une conférence le 25 août 2022 en Algérie. Crédit: AFP

Ce que nous avons décidé, c’est de travailler ensemble et avec aussi une certaine confiance collective (…). On va être très rigoureux pour, ensemble, lutter contre l’immigration clandestine et les réseaux et être beaucoup plus efficaces pour prévenir et pouvoir raccompagner (les clandestins, ndlr) plus efficacement”, a déclaré Macron lors d’un point presse.

“Et nous souhaitons avoir une approche beaucoup plus souple sur l’immigration choisie, c’est-à-dire les familles de binationaux, mais aussi les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et les politiques qui nourrissent la relation bilatérale”, a-t-il ajouté.

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“Dans ce cadre-là, on souhaite pouvoir améliorer les délais” d’obtention des visas et “si on simplifie un peu les procédures, (ça permet) d’avoir une lisibilité plus rapide et d’éviter d’engager trop de frais”, a fait valoir Emmanuel Macron.

La question des visas fait partie des sujets “sensibles” et sources de “tensions” entre les deux pays, a reconnu le président français. “C’est un dossier sur lequel on a longuement parlé hier, jusqu’au milieu de la nuit, avec le président” algérien, a souligné Macron, “et sur lequel nous avons mandaté nos ministres, et donc qui va avancer dans les prochaines semaines et prochains mois”.

Il a estimé que ce dossier nécessitait “précaution”, “exigence” et “délicatesse communes” pour éviter les “malentendus”.

Paris a réduit de 50 % le nombre de visas accordés à l’Algérie — comme au Maroc — pour mettre la pression sur des gouvernements jugés trop peu coopératifs dans la réadmission de leurs ressortissants expulsés de France.