La première réaction officielle de l’Espagne sur le discours royal du 20 août n’a pas tardé. Dans une interview donnée à la télévision officielle du pays, la ministre espagnole de la Politique territoriale et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement, Isabel Rodríguez, a affirmé que la position du royaume ibérique “demeure la même”.
Interrogée par la journaliste sur un éventuel pas en avant dans le soutien au Maroc dans ce conflit, Rodríguez a indiqué que son Exécutif n’envisageait pas d’aller plus loin que le soutien au plan d’autonomie proposé par Rabat en 2007 comme base pour résoudre le différend.
Selon la porte-parole du gouvernement, la volonté de l’Espagne est de “trouver une solution rapide dans le cadre des Nations unies pour ce problème, dans l’impasse depuis près de 50 ans”.
“Espérons que ces gens qui vivent aujourd’hui dans des tentes dans le désert algérien puissent se retrouver dans une position légitime dans le cadre de résolutions onusiennes”, a-t-elle ensuite espéré, référant aux camps de Tindouf.
Dans son dernier discours à l’occasion du 69e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, Mohammed VI a salué, pour la première fois, la nouvelle position du gouvernement espagnol sur le conflit au Sahara, invitant les “partenaires, traditionnels ou nouveaux” du royaume “dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës” à clarifier et revoir “le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”.