Ne cachant pas son mécontentement suite à la défaite du PJD lors des dernières élections partielles du 21 juillet, l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane s’est attaqué à des agents d’autorité qui “auraient orienté les électeurs” en vue de voter en faveur des partis de la majorité.
Benkirane, qui intervenait devant les PJDistes de Meknès, a également remis en cause la transparence des résultats des législatives partielles de la ville. Il espérait remporter quelques sièges supplémentaires à la Chambre des représentants.
Sur un ton sarcastique, l’ancien chef du gouvernement s’est dit “surpris” d’un taux de participation supérieur à 70 % dans une commune rurale.
“Vous ne devez pas voter contre de l’argent ni par orientation des agents d’autorité (…), je ne démens pas le ministre de l’Intérieur, mais il doit nous expliquer comment le taux de participation dans une commune rurale a dépassé les 70 %. 73 % ! C’est trop, allait-on voter pour Nelson Mandela ?”, a-t-il lancé.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère de l’Intérieur a nié “catégoriquement les allégations malveillantes et inacceptables” d’Abdelilah Benkirane. Le ministère a ensuite dénoncé des « propos diffamatoires qui ne sont pas à la hauteur du discours politique sérieux dont doit faire preuve le secrétaire général d’un parti politique”.
Le département de Laftit s’est dit “étonné par la justification de cet échec mis sur le dos des agents d’autorité qui ont contribué d’une manière patriotique au succès de ces élections partielles”.
Pour le ministère, tous ceux qui doutent de la transparence des résultats des élections “ont la possibilité de recourir aux institutions constitutionnelles compétentes pour contester les résultats électoraux, (…) au lieu de véhiculer des accusations infondées”.