Paris : un mineur marocain meurt électrocuté sur les rails du métro

Le corps d’un jeune homme a été retrouvé calciné sur les rails du métro, samedi dernier. La présidente de l’association SOS migrants, Fatiha de Gouraya, confirme que c’est un Marocain.

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Un drapeau français. Crédit: AFP
Un drapeau français. Crédit: AFP

Samedi 23 juillet 2022, les autorités françaises ont indiqué que le corps d’un jeune homme qui pouvait être un mineur non accompagné avait été retrouvé aux alentours de 5 h 45 sur les voies, entre les stations Pasteur et Sèvres-Lecourbe (XVe). Un corps calciné, probablement en raison de la formation d’un arc électrique.

D’après le média Le Parisien, les faits remontent à la nuit : vers 1 heure du matin, la Police nationale est alertée par la police municipale. Deux individus sont alors en train de dégrader des tôles de chantier pour s’introduire sur le toit d’un local désaffecté sous la station Sèvres-Lecourbe, indique une source policière.

“Sous le métro aérien, un ancien local désaffecté est utilisé par plusieurs mineurs le soir”, explique Philippe Goujon, le maire du XVe arrondissement. “C’est un lieu connu des services sur lequel nous sommes intervenus plusieurs fois pour empêcher l’entrée de ces mineurs qui peuvent être jusqu’à une dizaine ces derniers jours, notamment au niveau du toit, fait d’une grille qui est constamment forcée”, poursuit-il.

D’après le même journal, une enquête s’est ouverte pour déterminer si le corps est celui de l’un des deux individus observés sur le toit du local désaffecté, ainsi que pour déterminer son âge et sa nationalité.

“L’un de nos frères marocains”

Sur son compte Facebook, la présidente de l’association SOS migrants, Fatiha de Gouraya, a confirmé que le corps était celui d’un mineur marocain.

“Ni les pompiers, ni les agents de la RATP, ni la police nationale ne l’ont protégé”

Fatiha de Gouraya, SOS migrants

“Un nouveau drame s’est produit à Paris. L’un de nos frères marocains, extrêmement vulnérable, est décédé électrocuté. Une enquête s’impose. Il y a quelques jours, malgré un appel des pompiers pour une prise en charge à l’hôpital, les pompiers étaient repartis sans même prendre la peine d’examiner son état. Il était pourtant dans un état physique et psychique aggravé”, détaille-t-elle.

“Ni les pompiers, ni les agents de la RATP, ni la police nationale ne l’ont protégé. À côté du lieu du drame se trouve un foyer pour jeunes marocains dont le nombre de places est passé à une dizaine à peine pour une centaine à la rue. Combien de morts marocains faudra-t-il encore pour que la mairie de Paris réagisse ?” poursuit la présidente.

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