US-Africa Business Summit 2022 : L’industrie automobile, un secteur prometteur pour le continent

Un panel appelant à une "meilleure intégration de l’industrie automobile africaine" a été organisé dans le sillage de la 14ème édition de l’US-Africa Business Summit 2022 qui se tient à Marrakech.

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L'usine Renault à Tanger. Crédit: MAP

Après avoir dans un premier temps délocalisé une grande partie de leur production vers d’autres destinations, les grands constructeurs automobiles commencent aujourd’hui à se tourner massivement vers l’Afrique, à la fois pour la production et un marché de consommation en croissance. Résultat : les géants du secteur réinvestissent sur le continent, multipliant la création d’unités de production.

« Lorsque j’ai commencé à parler du développement d’une industrie automobile au Ghana, tout le monde a commencé à rire dans mon dos. Il s’agit pourtant du secteur industriel qui offre des perspectives extraordinaires pour mon pays », a déclaré Hol Alan Kyerematen, Ministre du commerce et de l’industrie du Ghana.

Au Ghana, le secteur automobile est en grande partie composé de détaillants de véhicules d’occasion importés et de quelques distributeurs qui s’occupent de la vente au détail de véhicules neufs. Le pays importe près de 100 000 véhicules par an, dont près de 90 % sont véhicules d’occasion.

Le Ghana cherche cependant à modifier cette dynamique en tentant de capter les investissements des principaux fabricants d’équipement d’origine (OEM). Certains équipementiers ont déjà signé des accords d’assemblage avec ce pays, notamment Volkswagen, Nissan, Toyota et Suzuki.

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De son côté, Mohamed Bachiri, directeur de Renault Maroc, est revenu sur la nécessité de travailler main dans la main avec le gouvernement « nous travaillons étroitement avec le gouvernement marocain pour mettre en place des écosystèmes de fournisseurs sans cesse plus innovants et pour porter les taux d’intégration locaux . En volumes de production, nous devions dépasser ceux de l’Italie, malheureusement la crise Covid est passée par là et a dû ralentir nos objectifs ».

Pour rappel, le groupe Renault est présent au Maroc depuis 90 ans et a commencé à fabriquer des véhicules à la Somaca depuis 1966. En 2012, la création de l’usine Renault fait la différence et marque la naissance de la saga Dacia.

Aujourd’hui, sur des véhicules d’environ 2000 pièces, le taux d’intégration local revendiqué est de 64% et le nombre de fournisseurs a littéralement triplé en quelques années seulement. Selon les prévisions du groupe, le taux d’intégration locale devrait atteindre la barre des 80% en 2030.

Le chiffre d’affaire est également censé doubler à l’horizon 2030, de même qu’une décarbonation massive dans les process de fabrication est attendue.