Voitures électriques : Renault va s’approvisionner en cobalt marocain

Le constructeur automobile français Renault a annoncé le 1er juin avoir signé avec le groupe marocain Managem Group un contrat d’approvisionnement en cobalt, l’un des composants essentiels des batteries électriques pour lesquels tout le secteur bataille.

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Renault et Managem signent un accord pour un approvisionnement durable en cobalt marocain, le 1er juin 2022. Crédit: MAP

Le contrat, dont le montant n’a pas été communiqué, prévoit la livraison de 5000 tonnes de sulfate de cobalt par an pendant sept ans, à partir de 2025. Il prévoit ainsi une production à partir de minerai de cobalt à “bas carbone”, grâce à l’utilisation de 80 % d’énergie d’origine éolienne, mais également via la revalorisation des matériaux de batteries en fin de vie.

Les constructeurs mondiaux se livrent une concurrence féroce afin de sécuriser leurs approvisionnements en métaux rares nécessaires à la fabrication des batteries et à la transition vers l’électrique de leur gamme de véhicules. Le constructeur américain de voitures électriques Tesla a, par exemple, signé un méga-contrat pour le nickel de Nouvelle-Calédonie.

En octobre dernier, Renault avait lui-même annoncé un contrat d’approvisionnement en nickel avec le groupe finlandais Terrafame, après un autre contrat, pour le lithium cette fois, avec l’allemand Vulcan Energy.

Réduire de 35 % l’empreinte carbone des batteries d’ici 2030

Renault vise une baisse de l’empreinte carbone de ses batteries de 20 % d’ici à 2025 et de 35 % d’ici à 2030 par rapport à 2020, notamment grâce au contrat marocain. Le groupe français s’assure ainsi “un approvisionnement plus proche de (son) écosystème de fabrication de batteries électriques en Europe et à bas carbone”, s’est félicité le directeur des achats de l’alliance Renault-Nissan, Gianluca De Ficchy.

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Cet accord vient par ailleurs compléter les investissements de Renault au Maroc, qui devraient atteindre au total 2,5 milliards d’euros en 2025, pour un objectif total de 3 milliards d’euros.

Renault, qui cherche à accélérer l’électrification de sa gamme, travaille parallèlement à la création d’une entité dédiée, séparée de ses activités thermiques, un choix déjà fait par certains de ses concurrents, à l’image de Volvo et sa branche dédiée Polestar.