France : une femme pour la première fois à la tête de l’Assemblée nationale

Pour la première fois en France, une femme, Yaël Braun-Pivet, a été élue le 28 juin à la présidence de l’Assemblée nationale au moment où le président s’efforce de rassembler une majorité parlementaire.

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Le 28 juin 2022, la chambre basse du Parlement français a choisi Yaël Braun-Pivet comme présidente, la première femme à occuper ce poste. Crédit: Christophe Archambault / AFP

Ephémère ministre des Outre-mer et présidente de la commission des Lois sous la précédente législature, Yaël Braun-Pivet, 51 ans, a été élue au 2e tour par 242 voix, soit la majorité absolue des suffrages exprimés qui était nécessaire.

“Enfin ! Pour la première fois de son histoire, l’Assemblée nationale sera présidée par une femme”, s’est félicité le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, sur Twitter.

Contrairement à la plupart des démocraties occidentales, aucune femme n’avait encore jamais occupé cette fonction en France.

“Débattre plutôt que de nous battre”, a-t-elle lancé dans l’hémicycle sous les applaudissements. Braun-Pivet devient ainsi le quatrième personnage de l’État français. Elle aura fort à faire pour assurer la sérénité des débats dans une assemblée largement renouvelée et divisée à l’issue des élections législatives des 12 et 19 juin.

Le président à la recherche de la majorité perdue

Confortablement réélu en avril, le président français a subi un revers aux législatives en perdant sa majorité absolue à l’Assemblée nationale face à une opposition requinquée. Il ne dispose plus que d’une majorité relative, ce qui le contraint à trouver des alliances pour mettre en œuvre son programme de réformes, notamment sur les retraites.

Depuis, la France est plongée dans l’incertitude, elle qui est peu habituée à des coalitions de gouvernement, contrairement à de nombreux autres pays européens.

D’autant que le président français a écarté la possibilité d’un accord avec le Rassemblement national (RN, extrême droite) et La France insoumise (LFI, gauche radicale), deux formations qui, selon lui, “ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement”, mais ont toutes deux fait une entrée massive à l’Assemblée.

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Les alliés possibles, “ce sera des communistes aux LR” (Les Républicains, opposition de droite), a-t-il indiqué. L’opposition cependant refuse tout accord général.

“On lui a redit qu’il n’était pas question de quelque coalition que ce soit, mais qu’on était là pour essayer de trouver des solutions”, a déclaré le patron des Républicains à la chambre basse, Olivier Marleix, premier à être reçu mardi par la Première ministre Élisabeth Borne.

La formation de la droite est particulièrement courtisée, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lui-même transfuge de LR, ayant estimé que la majorité était “d’accord sur l’essentiel avec les députés LR”.

Parmi les priorités de la nouvelle législature figurent des mesures urgentes de sauvegarde du pouvoir d’achat des Français, malmené par l’inflation, comme ailleurs en Europe. Le texte gouvernemental en préparation propose la hausse de 4 % d’une série de prestations sociales.

La gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon s’apprête également à déposer “une grande loi d’urgence sociale”.

(avec AFP)