Économie du Maroc : les six points clés de la note de conjoncture du DEPF

La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a rendu publique la note de conjoncture du mois de juin. Voici les 6 points clés à retenir.

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DEPF

Dévoilée le 24 juin, la note de conjoncture de la Direction des études et prévisions financières (DEPF), rattachée au ministère des Finances, revient sur les agrégats de l’économie marocaine. Mais quelques points clés sont à retenir.

Environnement international

Economie mondiale : les perspectives économiques s’avèrent moins favorables, dans un contexte marqué par un resserrement monétaire plus agressif pour lutter contre l’inflation.

Zone euro : modération des perspectives de croissance en 2022 (abaissées de 1,7 point à 2,6% par l’Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE), en lien avec le repli de la confiance et la flambée des prix de l’énergie, dans le sillage de la crise en Ukraine.

Pétrole: 116 dollars pour le baril du Brent le 20 juin, en hausse de 50% depuis début 2022.

Tendances sectorielles

En ce qui concerne le secteur primaire, la production céréalière prévisionnelle de la campagne agricole 2021-2022 est estimée à 32 millions de quintaux, en baisse de 69% par rapport à la campagne précédente exceptionnelle. Cette baisse est atténuée toutefois par l’amélioration prévue des autres cultures après les dernières pluies, tels les fruits et légumes frais dont le volume exporté s’est sensiblement accru.

Le secteur secondaire devrait connaitre une évolution contrastée avec le maintien d’une évolution positive au niveau du secteur de l’énergie électrique (production: +3,6% à fin avril) et repli au niveau des secteurs du Bâtiment et travaux publics (ventes de ciment: -3,1% à fin mai), manufacturier (-2,3% à fin mars) et extractif (-10,1% à fin mars).

Enfin, pour le secteur tertiaire, les signes de redressement des secteurs du tourisme et du transport, notamment aérien, se précisent, suite à la mise en œuvre de mesures visant à redynamiser le secteur.

Ménages & Entreprises

La consommation des ménages devrait se maintenir, bénéficiant de l’évolution positive des crédits à la consommation (+2,3% à fin avril), des transferts des Marocains Résidant à l’étranger (+5,3% à fin avril), des créations d’emplois rémunérés (+40.000 au T1-2022) et des mesures mises en œuvre pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages.

L’investissement devrait se consolider, comme en atteste le raffermissement des importations des biens d’équipement et des demi-produits, ainsi que la croissance de l’investissement du Budget Général de l’Etat (+16,7% à fin mai).

Échanges extérieurs

La note de conjoncture de la DEPF prévoit donc le creusement du déficit commercial de 43,6% et repli du taux de couverture de 1,6 point à fin avril, résultant d’une hausse des importations (+37,8%) plus importante que celle des exportations (+34,2%).

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L’accroissement des exportations a été impulsé, particulièrement, par les phosphates et dérivés (+98,6%), l’agriculture et agro-alimentaire (+15,4%), le textile et cuir (+33,6%), l’automobile (+12,9%) et l’aéronautique (+64,1%).

L’appréciation des importations a concerné quasiment l’ensemble des groupes de produits, notamment, les produits énergétiques (+116,1%), les demi-produits (+53%), les produits bruts (+72,6%) et les produits alimentaires (+25,4%).

Les Avoirs officiels de réserve permettent de couvrir 6 mois et 9 jours d’importations de biens et services.

Finances publiques

Atténuation du déficit budgétaire de 44,1% ou de 11 milliards de dirhams (MMDH) pour se situer à près de 14 MMDH à fin mai 2022.

Financement de l’économie

Une légère amélioration du taux de progression des crédits au secteur non financier à fin avril 2022 est attendue (+3,2% après +3,1% un an auparavant).

La note de la DEPF prévoit également le repli des indices MASI et MSI 20 au cours du mois de mai 2022: respectivement -6,1% et -6,5% par rapport à fin avril 2022.

(avec MAP)