Intervenant au titre du dialogue interactif avec la rapporteuse de l’ONU sur la traite des êtres humains, dans le cadre de la 50e session du CDH, Breika a pointé la responsabilité de l’Algérie dans les violations, abus et trafics illicites auxquels se livre le Polisario, dénonçant la dévolution des prérogatives de gestion des camps de Tindouf aux éléments militaires séparatistes, ce qui “empêche la mise en place de tout cadre des droits de l’homme, à même de surveiller et rendre compte de la traite des êtres humains” dans lesdits camps.
Il a relevé, dans ce sens, que la traite des êtres humains constitue l’une des activités lucratives pour les milices séparatistes qui se servent, sans scrupules, de ces camps comme un fonds de commerce. “Les camps du Polisario sont un triste exemple de l’exploitation des êtres humains par les milices séparatistes armées”, a-t-il poursuivi.
Breika a fait observer que “les dirigeants du Polisario traitent toujours un grand groupe de personnes ayant la peau noire comme des esclaves qui sont vendus et achetés à travers la région sahélo-saharienne, en particulier les femmes et les enfants, qui sont confrontés aux pires formes d’abus, y compris le viol, les travaux forcés et le recrutement de mineurs au sein de groupes terroristes, de bandes criminelles et de réseaux de traite des êtres humains”.
“L’une des formes les plus odieuses de la traite des êtres humains dans les camps du Polisario est la déportation de centaines d’enfants chaque année vers l’Europe”, a souligné Breika, qui a attiré l’attention sur la situation des enfants de Tindouf, qui sont “envoyés vers des pays européens au motif fallacieux de passer les vacances d’été, avant qu’ils ne soient remis, en échange de sommes d’argent, à des familles européennes, afin de les adopter dans un environnement qui leur est étranger, loin de leurs mères malgré leur jeune âge, ce qui provoque des tragédies humaines”.
(avec MAP)