Répondant à une question orale à la Chambre des conseillers sur le “dossier des étudiants marocains rapatriés d’Ukraine en raison de la guerre”, Abdellatif Miraoui a annoncé l’organisation de différents concours pour l’intégration de ces étudiants dans le système éducatif national après l’Aïd al-Adha, soulignant que le ministère veillait à traiter ce dossier “en toute positivité et efficacité, sans ménager aucun effort en vue de trouver des solutions réalistes et appropriées à cette situation”.
Une résolution à travers des établissements nationaux et internationaux
Il a indiqué que son département a tenu des réunions intensives avec le réseau des doyens des facultés de médecine et de pharmacie et de médecine dentaire, dans les secteurs public et privé, qui ont abouti à l’adoption d’un ensemble de principes, notamment la prise en considération du nombre de places pouvant être ajoutées par chaque établissement, en particulier dans les domaines de la médecine, de la pharmacie, de la médecine dentaire, de la médecine vétérinaire et de l’architecture.
En ce qui concerne la répartition des étudiants, Miraoui a précisé que le principe de mérite sera adopté en fonction de la note obtenue au concours national et du nombre de places disponibles dans chaque établissement, notant que des mesures seront prises pour accompagner les étudiants admis dans chaque établissement.
Il a également indiqué que le ministère était en contact avec certains pays d’Europe de l’Est (Roumanie, Hongrie et Bulgarie) dont le système éducatif est similaire au système ukrainien, afin d’examiner les possibilités d’accueillir des étudiants marocains, relevant que son département avait reçu, dans ce sens, des propositions de la Roumanie et de la Hongrie, qui seront annoncées prochainement.
Généralisation des bourses universitaires et évolution du statut des professeurs
En réponse à une autre question sur la “généralisation des bourses universitaires”, Miraoui a affirmé que le ministère s’employait à améliorer les modalités de gestion et de financement des bourses de l’enseignement supérieur à travers la coordination avec l’Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles, précisant que le nombre total des étudiants dans l’enseignement supérieur public avait atteint 1.061.256 au cours de la saison universitaire 2021-2022, en augmentation de 7,2% par rapport à l’année précédente, tandis que nombre total de boursiers s’élève à 408.000 étudiants.
En réponse à une autre question sur “le statut des professeurs de l’enseignement supérieur”, présentée par le groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), il a expliqué que le ministère avait élaboré le nouveau projet de statut en étroite coordination avec les partenaires sociaux, afin de parvenir à une formule mutuellement acceptable, précisant que son département a également mis en place un dossier sur le coût financier du projet en vue de l’examiner avec les ministères concernés.
Le nouveau projet de statut vise à renforcer la sélectivité et la cohérence de la profession de professeur à travers la qualité des prestations pédagogiques et de recherche, l’objectif étant la promotion et la valorisation de cette catégorie.
D’autre part, Miraoui a estimé que la pandémie du Covid-19 avait révélé la nécessité de revoir la gestion du secteur de l’éducation en général et de l’enseignement supérieur en particulier.
Pour une transformation rapide du secteur
En réponse à une question orale sur “les mesures prises pour promouvoir le secteur de l’enseignement supérieur”, il a fait savoir que le ministère avait élaboré un plan d’accélération de la transformation du système de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, soulignant la nécessité d’opérer une transformation rapide pour faire face aux problèmes dont souffre le secteur.
Un nouveau modèle qui repose sur quatre axes structurants : la réalisation d’une réforme pédagogique globale et intégrée, la mise en place des bases d’une recherche scientifique selon les normes internationales, l’établissement d’un système de gouvernance efficient et efficace, et l’opérationnalisation du rôle central des espaces territoriaux à même de faire de la région un pilier essentiel de l’enseignement universitaire et du développement de l’université marocaine.
(avec MAP)