L’inflation devrait atteindre 5,3% en 2022, avant de décélérer à 2% l’année prochaine, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
“Au niveau national, tirés principalement par la flambée des prix des produits énergétiques et alimentaires ainsi que par l’accélération de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux, les prix à la consommation ont connu une hausse sensible au cours des quatre premiers mois de l’année avec une progression moyenne de 4,5% en glissement annuel”, indique BAM dans un communiqué publié à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l’année 2022.
Une tendance qui devrait se poursuivre à court terme, “l’inflation devant atteindre, selon les projections de la Banque, 5,3% pour l’ensemble de cette année avant de décélérer à 2% en 2023”, indique la même source.
La composante sous-jacente de l’inflation atteindrait 5,2% en 2022, puis reviendrait à 2,5% l’année prochaine.
La croissance à 1% seulement
La croissance économique se situerait à 1% en 2022, en raison du recul de la production céréalière au cours de cette année, puis s’accélérer à 4% en 2023, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux (Mqx), prévoit BAM.
“Après le rebond remarquable de 7,9% enregistré en 2021, la croissance de l’économie nationale devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, ralentir à 1% cette année puis s’accélérer à 4% en 2023”, indique la banque centrale.
En raison des conditions climatiques défavorables, la production céréalière reculerait en 2022, selon les estimations du département de l’Agriculture, de 69% à 32 millions de quintaux (Mqx), rappelle la même source. Et de préciser que la valeur ajoutée agricole devrait s’améliorer de 12,9% en 2023 sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 Mqx.
S’agissant des activités non agricoles, leur croissance devrait se consolider à 3,8%, favorisée par l’assouplissement des restrictions sanitaires, et retrouverait son rythme tendanciel en 2023 avec une progression de 2,8%, estime BAM.
(avec MAP)