Le conflit au Yémen oppose le pouvoir appuyé par l’Arabie saoudite voisine aux rebelles houthis soutenus par l’Iran. Des groupes armés, notamment Al-Qaïda, y sont également actifs.
Des inconnus « ont placé un engin explosif dans la voiture du journaliste Saber Al-Haidari qui travaille pour différents médias étrangers », a indiqué à l’AFP le responsable gouvernemental de la sécurité, sous couvert de l’anonymat.
La voiture a explosé alors que le journaliste roulait pour rentrer chez lui dans le centre d’Aden tard mercredi soir. Il a été tué sur le coup et d’autres personnes à bord du véhicule ont été blessées, selon ce responsable.
Cette attaque rappelle, a-t-il ajouté, l’assassinat en novembre 2021 de la journaliste Racha Abdallah tuée elle aussi dans l’explosion de la voiture de son époux, Mahmoud Al-Atmi, lui aussi journaliste, blessé dans l’attaque… Les deux attaques n’ont pas été revendiquées.
Reporters sans frontières (RSF) a confirmé la mort de Saber Al-Haidari, « après que des engins explosifs ont été placés sous sa voiture ».
Pour rappel, le pouvoir yéménite s’est installé à Aden après avoir été chassé en 2015 par les Houthis de la capitale Sanaa. La guerre, déclenchée en 2014 par une offensive des rebelles, a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés selon l’ONU, provoquant également l’une des pires crises humanitaires au monde.
Au Yémen, les médias étrangers dépendent presque exclusivement des correspondants locaux confrontés à de multiples menaces. Selon RSF, les journalistes sont parfois enlevés par les Houthis, Al-Qaïda voire le pouvoir. Ils sont aussi visés par « des attentats, des assassinats et des menaces de mort » de la part de « milices ».