Lors d’une conférence de presse, Daniel Conesa Mínguez a annoncé la présentation d’une motion à l’Assemblée de Melilia pour établir cet accord de réciprocité, après que le Parti populaire a reçu des plaintes de citoyens passagers dénonçant le requisitionnement de leurs achats par la police marocaine.
Des achats destinés à leurs proches de l’autre côté de la frontière ou pour leur propre consommation, réquisitionnés comme s’il s’agissait de contrebande, rapporte Europa Press.
Un risque économique pour Melilia
Daniel Conesa estime que “dans le règlement du voyageur (régimen de viajero) qui existe dans toute zone frontalière, les personnes qui vont de Melilia au Maroc doivent pouvoir passer, tant qu’il ne s’agit pas d’une expédition commerciale”.
Le député n’a pas manqué par ailleurs d’évoquer le risque économique de ces confiscations sur les commerces de Melilia, possiblement délaissés en faveur des établissements marocains, concluant que “s’il n’y a pas de réciprocité pour faire passer ne serait-ce qu’un yaourt au Maroc, alors même une tomate ne devrait pas entrer ici”.
El Partido Popular, presentará una moción para solicitar que se eliminen las tasas desproporcionadas que Correos está cobrando por la gestión del IPSI.
Sin reciprocidad en la frontera: "Ni un Danone de Melilla a Marruecos, ni un tomate de Marruecos a Melilla"👇@DConesaMinguez pic.twitter.com/LW3KiCJlzo
— PP de Melilla (@PPMelilla) May 23, 2022
Pour rappel, le directeur des douanes de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Abdel Hakim Zahaf, a affirmé le 19 mai que le passage de marchandises à la frontière entre Sebta et le Maroc ne reprendrait pas et qu’il “n’y aura(it) aucune indulgence avec le passage de marchandises à caractère commercial à tous les niveaux, que ce soit au niveau personnel ou commercial”.