Dans le dessein malsain de briser la dynamique de la refondation du Mali, un groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes maliens a tenté un coup d’État dans la nuit du 11 au 12 mai 2022”, indique dans un communiqué le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Idrissa Maïga, porte-parole du gouvernement malien.
“Ces militaires étaient soutenus par un État occidental. La tentative a été déjouée grâce à la vigilance et au professionnalisme des Forces de défense et de sécurité du Mali”, continue-t-il.
Aucune information n’avait filtré jusqu’à lundi soir sur une tentative de coup de force qui serait survenue la semaine dernière. Le document lu à la télévision d’État ne donne quasiment aucune précision sur ce qui se serait produit. Il fait état d’interpellations sans plus de détails, écrit l’AFP.
Abdoulaye Idrissa Maïga explique que le gouvernement malien “condamne avec la dernière rigueur cette indigne atteinte à la sécurité de l’État dont l’objectif visé est d’entraver, voire annihiler les efforts substantiels de sécurisation de notre pays et le retour à un ordre constitutionnel, gage de paix et de stabilité”.
Il annonce également que dans le cadre de l’enquête et de la recherche des complices impliqués, tous les moyens nécessaires, ainsi que les mesures appropriées ont été déployés, notamment le renforcement des contrôles aux sorties de la ville de Bamako et aux postes frontaliers du Mali.
En outre, le ministre a noté que “les personnes interpellées seront mises à la disposition de la justice. Le gouvernement rassure que la situation est sous contrôle et invite les populations au calme”.
Le Mali, plongé dans des crises sécuritaire et politique profondes depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et terroriste en 2012 dans le nord, a été le théâtre de deux coups d’État menés par le même groupe de colonels en août 2020 et mai 2021. Le pays est désormais dirigé par Assimi Goïta, président intérimaire depuis 2021.
(avec MAP et AFP)