La manifestation a rassemblé plusieurs sympathisants de la cause palestinienne, qui ont brandi des banderoles et des portraits de Shireen Abu Akleh, journaliste américano-palestinienne tuée mercredi d’une balle au visage alors qu’elle couvrait des affrontements armés dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, pour la chaîne qatarie Al Jazeera. Plusieurs témoins parlent d’un tir israélien, ce que l’armée de défense d’Israël (Tsahal) réfute.
Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a publié un communiqué condamnant l’assassinat de la journaliste. “Nous avons reçu avec beaucoup de douleur et de colère la nouvelle de la mort de notre collègue palestinienne, Shireen Abu Akleh, correspondante de la chaîne d’information Al Jazeera, qui est morte en martyr en accomplissant sa noble mission, à savoir couvrir les attaques de l’armée d’occupation israélienne”, a déclaré le syndicat.
“Après avoir examiné toutes les circonstances de ce crime ignoble, il est devenu évident qu’il s’agissait d’un acte prémédité, d’autant plus que la scène du crime n’était pas pleine d’affrontements à ce moment-là, et qu’il n’y avait que des journalistes portant leur casque et leur gilet de protection avec l’insigne de la presse”, continue la même source.
Les crimes visant les journalistes dans les territoires palestiniens occupés par les forces israéliennes sont fréquents, et plus de 50 crimes d’assassinat visant le corps journalistique ont été observés depuis l’année 2000, déplore le SNPM dans son communiqué, indiquant que cela “prouve l’existence d’une tendance et de précédents clairs visant à empêcher les journalistes de couvrir les violations de l’armée israélienne”.