C’est avec beaucoup de douleur et de colère que nous avons appris, au sein du Syndicat national de la presse marocaine, le martyre de notre collègue palestinienne, correspondante de la chaîne d’information Al Jazeera, alors qu’elle accomplissait sa mission noble, notamment la couverture des tentatives de l’armée de l’occupation israélienne de prendre d’assaut le camp de Jénine”, a indiqué le syndicat dans un communiqué publié ce 11 mai.
Selon cet organisme, il s’agit d’un “meurtre avec préméditation” d’autant plus que “la scène du crime n’a pas connu d’affrontements à ce moment, et qu’il n’y avait que des journalistes portant leurs casques et gilets de protection qui comprenaient l’insigne de la presse”.
Condamnant un “crime odieux et un acte terroriste hostile”, le syndicat a appelé à” une enquête internationale, indépendante et transparente sous la supervision de la Cour pénale internationale”.
“Nous appelons le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme à considérer le ciblage des journalistes, en couverture des guerres et conflits armés, comme un crime de guerre, similaire au ciblage des ambulanciers”, poursuit le syndicat.
Ce dernier a également “rejeté la politique de deux poids deux mesures dans le traitement des victimes de guerres, en particulier des journalistes, de la part des puissances internationales qui ne montrent pas la rigueur requise envers les violations israéliennes, en comparaison à leurs réactions à ce qui se passe dans d’autres régions”.
Pour rappel, la journaliste Shireen Abu Akleh, une des plus connues de la chaîne de télévision Al Jazeera, a été tuée ce 11 mai par un tir de l’armée israélienne alors qu’elle couvrait des affrontements armés en Cisjordanie occupée.
Le secrétariat général de la Ligue des États arabes a également condamné fermement le “crime odieux” d’assassinat de la journaliste.