L’économie marocaine a perdu 58.000 postes d’emploi entre le premier trimestre de 2021 et celui de 2022. Cette perte résulte du solde de la création de 90.000 postes en milieu urbain et de la perte de 148.000 en milieu rural, après une perte de 202.000 postes une année auparavant, précise le HCP.
Par type d’emploi, 98.000 emplois non rémunérés ont été perdus, dont 80.000 en milieu rural et 18.000 en zone urbaine, fait savoir la même source, ajoutant que l’emploi rémunéré a progressé de 40.000 postes, conséquence d’une création de 108.000 emplois en urbain et d’une perte de 68.000 en rural.
Le taux d’activité a quant à lui reculé d’un point à 44,5 % entre le premier trimestre de 2021 et la même période en 2022. Cette baisse résulte du repli de la population active de 1 %, et de l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans et plus) de 1,4 %. Cette baisse est plus prononcée en milieu rural (-1,8 point à 49,3 %) qu’en milieu urbain (-0,7 point à 41,9 %).
De son côté, le taux d’emploi a également diminué à 39,1 % au niveau national. Ce taux a connu une légère baisse de 0,2 point en urbain (de 35,3 % à 35,1 %), alors qu’il a perdu 1,6 point en rural (de 48,4 % à 46,8 %). Il a aussi reculé à 62,3 % chez les hommes et à 16,6 % parmi les femmes.
Le taux de chômage recule légèrement
Le taux de chômage a diminué de 12,5 % (T1-2021) à 12,1 % (T1-2022). Il a ainsi enregistré une baisse aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain de 5,3 % à 5,1 % et de 17,1 % à 16,3 %, respectivement.
Le nombre de chômeurs a donc baissé de 68.000 personnes entre le premier trimestre de 2021 et celui de 2022, passant de 1.534.000 à 1.466.000 chômeurs. Ce repli est de l’ordre de 52.000 en urbain et de 16.000 en rural.
Le taux de chômage a diminué parmi les femmes de 0,2 point à 17,3 %, alors qu’il a augmenté chez les jeunes de 15 à 24 ans de 0,9 point à 33,4 %, principalement en milieu urbain (47,7 %).
En revanche, les diplômés de niveau supérieur ont vu leur taux de chômage progresser de 0,5 point à 26,7 %. La plus forte hausse a été enregistrée parmi les techniciens spécialisés et supérieurs (+3,2 points à 35 %), suivis des titulaires de diplômes supérieurs délivrés par les facultés (+1,2 point à 28,6 %) et des diplômes supérieurs délivrés par les écoles et les instituts (+0,8 point à 9 %).
Le taux de chômage des diplômés de niveau moyen a reculé de 16,1 % à 14,4 %. Cette baisse est plus importante parmi les diplômés en qualification professionnelle (-2,6 points à 22,3 %).
5 régions abritent plus de 70 % des actifs
Selon la note du HCP, cinq régions abritent 72,3 % de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus.
La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,2 % d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kenitra (13,4 %), de Marrakech-Safi (13,0 %), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,1 %) et de Fès-Meknès (11,6 %), précise la même source. Quatre régions affichent des taux d’activité dépassant la moyenne nationale (44,5 %), relève le HCP. Il s’agit de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (50,8 %), Casablanca-Settat (46,8 %), Béni Mellal-Khénifra (44,7 %) et Marrakech-Safi (44,6 %). En revanche, les taux inférieurs à la moyenne nationale sont enregistrés dans les régions de Fès-Meknès (42,4 %), de l’Oriental (41,8 %) et de Souss-Massa (38 %).
Parallèlement, presque trois quarts des chômeurs (73,2 %) sont concentrés dans cinq régions, à savoir Casablanca-Settat (26,8 % de chômeurs), Fès-Meknès (14 %), Rabat-Salé-Kénitra (11,6 %), l’Oriental (11,0 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,7 %).
Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans l’Oriental (20,2 %) et les régions du Sud (19,6 %). Deux autres régions dépassent la moyenne nationale (12,1 %), à savoir Fès-Meknès (14,6 %) et Casablanca-Settat (14,5 %). De leur côté, les régions de Béni Mellal-Khénifra, de Drâa-Tafilalet, et de Marrakech-Safi enregistrent respectivement les taux de 9,4 %, 9 % et 6,8 %.
(avec MAP)