Commande publique : les chefs d’entreprises ont besoin de plus de visibilité, selon le patron de la CGEM Chakib Alj

Chakib Alj, le président de la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a estimé, le 9 mars à Casablanca, que les chefs d’entreprises avaient besoin de plus de visibilité en matière de commande publique, notamment sur les programmes et les taux d’exécution.

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Chakib Alj, président de la CGEM
Chakib Alj, président de la CGEM. Crédit: DR

Certes, l’investissement public a évolué ces dernières années en passant de 198 milliards de dirhams en 2020 à 230 milliards en 2021, et à un volume prévu dans la Loi de finances 2022 de 245 milliards, mais les chefs d’entreprises ont besoin de visibilité, notamment sur les programmes et sur les taux d’exécution”, a dit Chakib Alj dans son allocution lors d’une conférence organisée par la CGEM sous le thème “La commande publique, levier de transformation pour un développement productif”.

Pour le président de la GCEM, il est également important que certains principes soient appliqués, à savoir la sécurité juridique du cadre régissant la commande publique, la liberté d’accès à l’achat public, l’égalité de traitement et la transparence dans la sélection des prestataires, ainsi que le respect des délais de paiement.

Chakib Alj a estimé que pour que la commande publique soit efficiente et joue son rôle, il était primordial de lever les contraintes réglementaires et juridiques existantes et d’appliquer la mesure de l’efficacité de la commande publique afin d’apporter les correctifs appropriés.

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Pour sa part, le Trésorier général du royaume, Noureddine Bensouda, a souligné que la réforme de la commande publique nécessitait de la méthode, du changement, de la culture et de la volonté. Pour lui, l’intérêt accordé à cette réforme procéderait d’abord de la dimension financière de l’achat public, en raison des enjeux budgétaires sous-jacents et du volume des dépenses publiques brassées par les commandes de l’État, des collectivités territoriales et des établissements et entreprises publics.

Un intérêt lié également aux enjeux économiques qu’elle recèle, dès lors que l’achat public n’est plus un simple moyen d’acquisition par les organismes publics de travaux, de biens et de services, avec un meilleur usage des deniers publics, a expliqué Noureddine Bensouda.

L’achat public est plutôt devenu un levier puissant de politique économique, de promotion de l’entreprise, de génération de croissance pour l’économie nationale et de redistribution des ressources, a-t-il avancé, notant que cet intérêt résulte aussi des enjeux d’ordre social, environnemental et de développement durable de l’acte d’achat public.

Et de soutenir que l’intérêt qu’attachent les pouvoirs publics au domaine de la commande publique est également lié aux exigences des politiques nationales de protection de l’environnement, de veille à l’efficacité énergétique et d’aspiration pour le développement durable auxquelles l’achat public pourrait largement contribuer.

Cette conférence, modérée par le vice-président de la confédération et président de la commission dynamique régionale et Partenariats public-privé (PPP), Abdelkrim Mehdi, s’inscrit dans le cadre des “Rencontres du Livre blanc” de la CGEM.

(avec MAP)