Depuis plusieurs années, le Maroc s’impose comme une destination incontournable du continent africain, attirant des millions de touristes chaque année. Le tourisme joue un rôle important dans la croissance économique, représentant environ 7% du produit intérieur brut (PIB).
Avec les prochains grands événements sportifs de 2025 et la Coupe du Monde 2030, co-organisée avec l’Espagne et le Portugal, le Royaume aspire à franchir une étape importante.
Le football, ce catalyseur de secteurs
L’organisation de ces deux événements internationaux majeurs constitue une opportunité en or pour le Maroc. En effet, la CAN 2025, qui se déroulera entièrement au Maroc, est perçue comme un test en vue de l’organisation de la Coupe du Monde 2030 et une grande partie de ces matchs, dont l’ouverture ou la finale, d’après nos sources.
Ces événements attireront non seulement des équipes et des fans des quatre coins du monde, mais également des investisseurs potentiels des secteurs de l’hôtellerie, des transports et des services.
“J’essaye de trouver des opportunités de rachat d’appartement aux alentours des stades qui accueilleront les matchs de la prochaine Coupe du Monde pour miser sur leur location courte durée”
“J’essaye de trouver des opportunités de rachat d’appartement aux alentours des stades qui accueilleront les matchs de la prochaine Coupe du Monde pour miser sur leur location courte durée. Je détiens déjà des magasins à Rabat, non loin du complexe Moulay Abdellah, et des sociétés de services sont déjà intéressées alors que le projet est en cours de construction. J’ai déjà envie d’anticiper et de prendre des risques, mais vu le nombre de touristes attendus, le risque pourrait vraiment valoir le coup”, nous confie un homme d’affaires casablancais, autour d’une tasse de café dans une terrasse qu’il loue à but commercial, au quartier des Princesses, non loin du Complexe Mohammed V.
Oussama a repris le business de son père suite à son décès. Passionné par le football également, il ne peut qu’être ravi des compétitions que le Maroc abritera dans les prochaines années. Mais lui y voit surtout des opportunités.
Selon notre interlocuteur, les conséquences de ces événements s’étendront au-delà de la durée des compétitions. Il est crucial de mettre en place des mesures susceptibles de renforcer l’attractivité à long terme du Maroc en tant que destination touristique.
L’organisation réussie de la Coupe du Monde 2022 au Qatar montre le potentiel de tels événements pour transformer la perception d’une nation et attirer une nouvelle vague de touristes, désireux d’explorer son patrimoine culturel, sa beauté naturelle et ses infrastructures de pointe.
Conscient des défis économiques et de l’importance de ces événements pour sa réputation mondiale, le Maroc a élaboré un plan ambitieux pour améliorer ses infrastructures. Conformément au plan de croissance du tourisme 2020-2030, plusieurs projets ont été lancés, notamment la rénovation des installations sportives, la création de nouveaux hôtels et complexes touristiques.…
Les principales villes hôtes, dont Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Tanger, entament leur glow-up. Les hôtels et installations de loisirs haut de gamme fleurissent déjà dans les différentes régions pour répondre à la hausse des chiffres du tourisme. Mais ce n’est toujours pas assez.
Pour accueillir des événements sportifs majeurs, les infrastructures sportives doivent répondre aux normes internationales. Le Maroc, qui a déjà fait ses preuves avec l’organisation d’événements comme le Mondial des clubs de la FIFA, travaille d’arrache-pied pour moderniser ses stades et en construire de nouveaux, comme le Grand Stade de Casablanca… situé à Benslimane.
Conscient des défis économiques et de l’importance de ces événements pour sa réputation mondiale, le Maroc a élaboré un plan ambitieux pour améliorer ses infrastructures. Conformément au plan de croissance du tourisme 2020-2030, plusieurs projets ont été lancés, notamment la rénovation des installations sportives, la création de nouveaux hôtels et complexes touristiques…
Des stades actuellement en cours de rénovation et de modernisation
Le Maroc entend réaliser des investissements importants dans les infrastructures sportives, hôtelières et de transport pour accueillir avec succès la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030. En effet, le coût estimé de ces infrastructures se situe entre 2 et 3 milliards de dollars, selon les premières indiscrétions.
Cette enveloppe se concentre principalement sur la rénovation des stades existants et la construction de nouveaux complexes sportifs, comme le prochain grand stade de Casablanca, dont le coût est estimé à plus de 500 millions de dollars, capable d’accueillir une finale ou un match d’ouverture du Mondial, grâce à une capacité de plus de 115 000 places assises.
Outre la pièce maîtresse du dossier marocain, le Maroc est en train de mettre à niveau ses stades mythiques et historiques comme le Complexe Moulay Abdellah de Rabat et le Complexe Mohammed V de Casablanca, en plus des stades de Tanger, de Fès, de Marrakech et d’Agadir. Tous fermés pour faire peau neuve, en attendant le premier grand test avant la grande fête, la Coupe d’Afrique des Nations, prévue fin 2025, début 2026.
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