Après Meknès, une mini bibliothèque publique voit le jour à Tanger

De jeunes Marocains font feu de tout bois pour promouvoir la lecture et la culture du livre. C’est le cas de Issam, un Tanjaoui inspiré par une initiative aux Pays-Bas, qui a mis en place une mini bibliothèque publique dans son quartier Al Kasbah.

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La première mini bibliothèque publique de Tanger. Crédit: DR

Après Meknès, c’est au tour de Tanger. Au quartier Al Kasbah, l’installation d’une mini bibliothèque publique, offrant gratuitement aux passants une myriade de livres, réjouit à la fois les Tanjaouis et beaucoup d’internautes, impressionnés par cette première initiative du genre dans la ville du Détroit.

Des Pays-Bas à Tanger

Quelques mois plus tôt, une ONG locale à Meknès avait lancé une initiative similaire. Mais cette fois-ci, le pas est individuel. “J’ai un ami qui vit aux Pays-Bas. En échangeant avec lui, il m’a montré des photos de petites bibliothèques publiques et gratuites, embellissant presque tous les quartiers du pays. Immédiatement, je m’en suis inspiré, et j’ai fabriqué une étagère. Avec le soutien de quelques amis, on a pu acheter quelques exemplaires et inscrit de belles expressions pour s’en servir comme message aux éventuels lecteurs et lectrices”, raconte, contacté par TelQuel, Issam Rizqallah, le jeune Tanjaoui à l’origine de cette initiative.

Encouragé par les messages des internautes et le soutien de son entourage et ses proches, Issam travaille sur un autre support. “Si les gens commencent à s’y intéresser, en donnant et en empruntant des livres, je mettrai, sans doute, d’autres bibliothèques à leur disposition. La deuxième est déjà sur le point de prendre forme”, explique-t-il.

“Take a book, leave a book”

Comme sa jumelle de Meknès, l’idée de cette initiative est simple et inscrite sur la boîte qui accueille les livres : “Cette bibliothèque appartient à tout le monde, prends un livre, laisse un livre.

Au début, raconte Issam, certaines personnes n’ont pas compris l’idée. Elles prenaient des livres et ne les rendaient pas ou n’en déposaient pas d’autres. Mais il y a aussi ceux qui contribuent à ce projet en faisant des dons de livres, ce qui est encourageant”, se félicite-t-il. “L’essentiel est la promotion de la lecture.”

Ambitieux, Issam veut “généraliser cette idée de manière à la rendre nationale, et que chaque ville du Royaume soit représentée par une ou un responsable qui œuvre à la gestion et au maintien de ces bibliothèques”, conclut-il.

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