Frissonner devant la nuit casablancaise, redécouvrir Hassan Darsi, rencontrer Makenzy Orcel... les sorties de la semaine

Les Meutes, de Kamal Lazraq. Crédit: DR

La nuit casablancaise

Cinéma. Très attendu depuis son succès au Festival de Cannes où il a décroché le Prix du Jury dans la catégorie Un certain regard, le premier long-métrage de Kamal Lazraq est arrivé dans les salles marocaines. Dans Les meutes, du sang coule à Casablanca. Hassan et Issam, père et fils, enchaînent les magouilles, délits et trafics pour survivre. Un soir, un client les charge de kidnapper un homme, révélant le visage le plus sinistre de la ville blanche.

Tourné majoritairement avec des acteurs non-professionnels, mais qui ne manquent pas d’intensité, le film aborde les codes de la relation père-fils. Profondément nocturne, Les meutes s’inspire aussi de ces personnages burlesques qui, décrit le réalisateur, “cabotinent” dans la nuit de Casablanca. Kamal Lazraq, diplômé de la FEMIS à Paris, signe un premier long-métrage qui, outre sa dimension sociale, est aussi une histoire de lutte et de survie.

Actuellement en salles.

Un dialogue

L’artiste-peintre Hassan Darsi.Crédit: DR

Exposition. Depuis le début des années 2000, le galeriste Hicham Daoudi et l’artiste-peintre Hassan Darsi entretiennent un long dialogue autour de différents projets et initiatives auxquels ils ont été amenés à collaborer, le plus récent étant le pavillon marocain de l’Exposition universelle de Dubaï en 2020.

Près de vingt ans plus tard, il en découle une exposition-évènement de Hassan Darsi au sein de la galerie Comptoir des Mines, fondée par Daoudi à Marrakech. Celle-ci retrace l’évolution de l’homme et de l’artiste, et les moments les plus marquants de sa carrière. Une rétrospective notamment marquée par des interrogations sur l’espace public et l’urbanisme, visages des villes. Enfin, l’exposition coïncide avec le lancement de la foire 1-54, qui se tiendra du 8 au 11 février dans la ville ocre.

À partir du 8 février, au Comptoir des Mines, Marrakech.

Nouveau départ

Projection. Né au Zaïre, le rappeur belge Baloji signe un premier long-métrage intitulé Augure, dont le personnage principal s’appelle Koffi. Plus de quinze ans après avoir quitté son pays sans regarder en arrière, il retourne au Congo pour présenter sa femme enceinte à sa famille.

Une page nouvelle pour celui qui, considéré comme un sorcier par les siens, avait été écrasé par le poids des croyances de sa communauté. Désormais tiraillé entre ce passé et la volonté de tisser des liens avec sa famille, son parcours sera celui d’un homme qui tente de s’affranchir de ces assignations.

Actuellement à la Cinémathèque de Tanger et au Cinéma Renaissance à Rabat.

Le lauréat

Livres. Pour la première édition du Choix Goncourt du Maroc, lancé au titre de l’année 2022-2023, c’est le roman Une somme humaine de l’écrivain haïtien Makenzy Orcel qui a été élu meilleur roman francophone de l’année par un jury composé de professeurs et d’étudiants marocains. Dans le cadre d’une tournée organisée par l’Institut français, l’auteur vient à la rencontre de son public dans plusieurs villes du Maroc.

Les 2, 3, 8 et 9 février dans les Instituts français de Casablanca, Fès, Meknès et Marrakech.

Bamboleo

Concert. Les iconiques Gipsy Kings sont de passage à Rabat pour un concert inédit. Le groupe d’inspiration flamenco originaire du sud de la France continue à faire vibrer des générations depuis leurs débuts en 1978. C’est l’occasion de redécouvrir le meilleur des Gipsy Kings : Volare, Bamboleo et Baila Me, et tant d’autres tubes qui ont fait danser à travers les continents.

Le 2 février au Théâtre Mohamed V de Rabat.