L’attaque du Hamas ne justifie pas que Gaza soit détruite, prévient le Comité international de la Croix-Rouge

L’assaut meurtrier du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël ne justifie pas que Gaza puisse être détruite, a estimé vendredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), demandant par ailleurs des “pauses dans les combats”.

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Rien ne peut justifier les horribles attaques dont Israël a été victime le week-end dernier”, mais “ces attaques ne peuvent en retour justifier la destruction illimitée de Gaza”, a jugé le CICR dans un communiqué, alors qu’Israël prépare une offensive sur ce territoire.

Le Hamas, mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a lancé le 7 octobre à l’aube une attaque meurtrière contre Israël, lors de laquelle au moins 1300 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées. Le Hamas détient en outre environ 150 otages. Les corps de 1500 combattants du mouvement islamiste palestinien tués dans des combats ont été découverts sur le sol israélien.

Les frappes israéliennes sur Gaza ont fait près de 1800 morts, selon les autorités locales.

“Aucun lieu sûr où aller”

Israël a ordonné vendredi l’évacuation de “tous les civils” de la ville de Gaza dans les 24 heures “pour leur propre sécurité et protection”. Le CICR juge que ces “instructions des autorités israéliennes (…), couplées au siège complet (de Gaza), qui les prive de nourriture, d’eau et d’électricité, ne sont pas compatibles avec le droit international humanitaire”.

Lorsque des puissances militaires ordonnent à des personnes de quitter leur domicile, toutes les mesures possibles doivent être prises pour s’assurer que la population ait accès aux produits de première nécessité, tels que la nourriture et l’eau, et que les membres d’une même famille ne soient pas séparés”, indique l’organisation basée à Genève.

La population à Gaza ne dispose d’“aucun lieu sûr où aller”, explique le CICR, et beaucoup de personnes, y compris les handicapés, les personnes âgées et les malades, “ne vont pas pouvoir quitter leur maison”.

Le CICR, qui intensifie ses efforts humanitaires sur place, indique que ses équipes auront besoin de “pauses dans les combats pour travailler efficacement et en toute sécurité”.

L’organisation indique également qu’en raison du siège de l’enclave palestinienne, les organisations humanitaires ne vont pas être en mesure de faire face aux déplacements massifs de population alors que les “besoins sont énormes”.

Le CICR a également reçu l’instruction d’évacuer son bureau à Gaza, mais l’organisation ne précise pas dans son communiqué ce qu’elle va faire : “Nous sommes extrêmement inquiets pour nos collègues à Gaza et leurs familles. Nous restons déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter une protection et une assistance humanitaires à la population de Gaza.”

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