La décision de l’organisation régionale a été prise après que le Maroc, par le biais du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a présenté des éléments du patrimoine immatériel sur la liste des sites patrimoniaux et des éléments culturels de l’ISESCO, par le biais du Comité du patrimoine dans le monde islamique, affilié à l’ISESCO, qui a enregistré 26 sites historiques et éléments culturels nouveaux en tant que patrimoine marocain authentique sur les listes finales du patrimoine matériel et immatériel dans le monde islamique, y compris le caftan marocain.
En plus des arts et des compétences liés au caftan marocain, d’autres éléments de la culture marocaine ont été enregistrés auprès de l’ISESCO en tant que patrimoine marocain, dont les compétences et les coutumes associées au couscous marocain, l’art du malhoun marocain, les connaissances et les pratiques de la mahdara, la tente sahraouie, la calligraphie marocaine, les arts culinaires marocains, l’art de la broderie de Fès, les techniques et les connaissances de la poterie de Rabat, la saison d’Asa et la saison de Moulay Abdelilah Amghar, entre autres.
Tentative d’appropriation culturelle
Pour rappel, l’Algérie a soumis officiellement, le 31 mars dernier, le dossier du caftan à la Commission gouvernementale pour la sauvegarde du patrimoine de l’UNESCO. “Le dossier comprend tous les éléments constitutifs du costume féminin de cérémonie et les parures associées dans le grand Est algérien (gandoura, caftan, lqat, qwiyet, elhaf, melehfa, saroual, edkhila, mandil, guenour et hzam) brodés selon les technique du fil d’or elmejboud, elfetla, tell et de perlage. Il s’agit également des bijoux en argent et en or à l’instar de la chechia soltani, le djebine, Khit Errouh, Menagach (boucles d’oreilles), Mechref, etc.”, avait annoncé l’agence de presse algérienne APS le 3 avril dernier.
Or, une image incluse dans le dossier présenté par l’Algérie sur le site officiel de l’UNESCO, représentait en réalité un caftan marocain (caftan Nataa de Fès). Le ministère avait alors contacté la délégation marocaine auprès de l’UNESCO pour lui demander d’intervenir dans cette affaire et de prendre les mesures nécessaires, afin d’empêcher que ce caftan ne soit présenté comme faisant partie du patrimoine algérien.