Cinéma africain, danse contemporaine et théâtre : les sorties de la semaine

Le festival de danse contemporaine "On marche" est de retour à Marrakech. Crédit: Elallami Abdel Mounim

Après Skyfall…

Cinéma. Dans une petite ville anglaise des années 1980, Hilary est une femme bipolaire qui travaille dans une salle de cinéma. Son métier, tranquille, campé au milieu des salles obscures, lui permet d’échanger avec les spectateurs, ne serait-ce qu’autour d’une ou deux phrases, et de rompre la monotonie de ses journées. Lorsque Stephen, un jeune homme noir, est embauché dans ce même cinéma, il devient son apprenti, qu’elle est chargée de former. Petit à petit, une histoire d’amour se forme… Pourtant, dans Empire of light, le dernier film de Sam Mendès, le véritable objet aimé est le cinéma. Le réalisateur de Skyfall (James Bond) signe ici un film profondément émouvant, qui interroge la puissance du grand écran en s’inspirant de ses propres souvenirs de jeune adolescent fasciné par les cinémas. Les critiques ont notamment acclamé les brillantes performances d’Olivia Colman dans le rôle d’Hilary, et de Michael Ward dans le rôle de Stephen.

Actuellement dans tous les Mégarama.

Danser à grands pas

Festival. Placée sous le signe d’un “nouveau départ”, la 16e édition du festival de danse contemporaine “On Marche” investira plusieurs lieux de la ville ocre pendant neuf jours. À l’image des corps qu’elle donne à voir, cette nouvelle édition se veut mobile, allant à la rencontre du public marrakchi. Avec des dizaines d’artistes venus de Tunisie, de Palestine, de Belgique et de France, cette édition prévoit une programmation riche et variée, entre spectacles et représentations, mais aussi espaces d’échanges et de réflexion. Une nouvelle vision qui pourrait se résumer ainsi : “On Marche : on danse, on échange, on réfléchit”, comme le dit Taoufiq Izeddiou, chorégraphe, fondateur et directeur artistique du festival depuis 2005.

Du 10 au 18 mars, à Marrakech.

Un cinéma à la racine

Événement. Initiée par la Fondation Hiba pour la culture, en partenariat avec le ministère de tutelle, la première édition de “Roots”, journées dédiées au cinéma panafricain, voit le jour à Rabat. Au programme, des ateliers professionnels, tables rondes, mais aussi une série de projections ouvertes au public, qui mettront à l’honneur le cinéma africain. Conçu et pensé comme un événement à envergure continentale, qui s’inscrit dans la continuité du projet “Rabat, capitale africaine de la culture”, ce festival cinématographique vise aussi bien à mettre en relation différents professionnels du milieu qu’à mettre en valeur les singularités artistiques des documentaires, courts et longs-métrages africains.

Du 12 au 16 mars au Cinéma Renaissance, à Rabat.

Discours rapportés

Théâtre. La dernière production de la metteure en scène Naïma Zitan, Oiseaux de nuit, est avant tout le récit poignant d’histoires vraies. Initialement, la dramaturge a réuni différentes femmes, des femmes en situation de prostitution, autour d’un atelier visant à faire émerger leur parole. Écrite et interprétée en darija à partir de leurs récits et trajectoires respectives, cette pièce de théâtre lève le voile sur des vies marginalisées, avec un humour tranchant, mais nécessaire.

Le 14 mars au Studio des arts vivants, à Casablanca.

Shakespeare autrement

Spectacle. La troupe Kabareh Cheikhats, connue pour ses spectacles qui mettent à l’honneur chants et danses de cheikhats, adapte librement sur les planches le célèbre Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare. Cette œuvre, qui met initialement en scène deux couples d’amants à Athènes, sera jouée en darija et adaptée au goût de la troupe casablancaise. Une création aussi unique qu’originale.

Les 12 et 18 mars, au complexe Culturel d’Anfa (Casablanca) et à la salle Bahnini (Rabat).