#Moudawana23 : une campagne de 23 jours pour la réforme du Code de la famille

À l’occasion du 8 mars, le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (M.A.L.I.) lance #Moudawana23, une campagne digitale dont l’objectif est de combattre les violences masculines et dénoncer l’oppression des femmes au sein du couple et de la cellule familiale.

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@MALImaroc / Twitter

Dans un communiqué diffusé ce 8 mars, le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (M.A.L.I.) annonce une campagne digitale d’une durée de 23 jours, en arabe et en anglais, qui commence en cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes et prendra fin le 31 mars. “Vingt-trois jours afin de faire entendre nos revendications face à un système patriarcal.”

Vingt-trois visuels seront ainsi postés sur les réseaux sociaux, comportant des articles liberticides et sexistes du Code de la famille, la Moudawana. À chaque article sera associée une version modifiée ou abrogée, pour une Moudawana réinventée et redéfinie (égalité en matière d’héritage, polygamie, dot, divorce, tutelle de la mère, garde des enfants par la mère, prohibition du “mariage” des mineures, mariage interreligieux, délai de viduité…).

L’article 32 du Code de la famille, sur la dot.

Un appel à séculariser

En 2023, au nom de l’amour et du mariage, et sous couvert de valeurs fondatrices de l’Islam, les droits des femmes sont inexistants et bafoués, les épouses lésées par un code archaïque inspiré des principes de la Charia”, souligne le communiqué.

La référence aux préceptes religieux est un frein majeur”, estime M.A.L.I. qui appelle à une refonte du Code de la famille fondée sur les droits humains, “refonte qui n’est possible qu’en séparant le religieux du politique”.

Car “on ne peut être dans l’indignation face aux atteintes aux droits des femmes et dans l’indifférence face à ces lois et pratiques d’un autre âge, sous prétexte de traditions, d’obstacles culturels et d’un texte de droit divin”, conclut le communiqué.

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