Pour atteindre le Maroc, le premier mètre cube de gaz devra parcourir 5600 kilomètres et traverser les eaux territoriales de 13 pays d’Afrique avant d’alimenter l’Espagne et l’Europe. Des chiffres qui permettent de comprendre le défi technique et stratégique du mégaprojet de gazoduc Nigeria-Maroc (GNM), désormais assuré d’un soutien royal. Dans le discours qu’il a prononcé le 6 novembre, à l’occasion du 47e anniversaire de la Marche Verte, le roi Mohammed VI s’est réjoui “de constater l’état présent d’avancement de ce grand projet”. Un projet qui avait été lancé en décembre 2016, en marge d’une visite royale à Abuja, par le fonds souverain marocain Ithmar Capital et la Nigeria Sovereign Investment Authority (NSIA).
Un projet stratégique pour 440 millions de personnes
Bilatéral à l’origine, le GNM est devenu “plus largement un projet stratégique profitable à…