Début janvier à la Chambre des représentants, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, n’a pas tari d’éloges sur le Plan Maroc Vert lancé en 2008 par le roi Mohammed VI. Cette stratégie agricole nationale, celui qui dirigeait le ministère de l’Agriculture lors de sa mise en œuvre assurait devant les députés qu’elle avait “atteint l’ambition et les objectifs escomptés, constituant un véritable mécanisme de développement économique et social”, rapporte l’agence officielle MAP.
Chiffres à l’appui, le chef de l’Exécutif dressait en ce début d’année un bilan positif du Plan Maroc Vert (PMV), reconduit sous la forme d’une nouvelle stratégie de développement du secteur agricole baptisée “Génération Green 2020-2030”, présentée devant le souverain en février 2020. Un bilan que les députés de la Chambre basse s’apprêtent à examiner dans le cadre d’un groupe de travail thématique dédié à l’évaluation du PMV.
Ce groupe de travail est composé de huit députés et présidé par Nourdin Moudian, par ailleurs président du groupe istiqlalien. Farida Khniti du PPS a hérité de la vice-présidence du groupe, tandis que le parlementaire du PJD Abdessamad Haiker en est le rapporteur. Mohamed Ghayate (RNI), vice-rapporteur, Belassal Chaoui (UC), Cherkaoui Znayedi (USFP), Mohamed Hiachmi (MP) et Fatima Zahra Bentaleb (PAM) complètent la liste.
La première rencontre du groupe de travail s’est tenue le 9 mars dernier, en présence du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami. Pour lui, le choix du Plan Maroc Vert en tant que thème d’évaluation “n’est pas arbitraire ni hasardeux”, tant il s’inscrit dans la vision de la première chambre, relative à la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement à travers la contribution à l’amélioration des politiques publiques prioritaires.
Urgence hydrique
La stratégie agricole n’est pas la seule politique publique sous la loupe des députés. Deux autres groupes de travail thématiques ont vu le jour récemment. Le premier est chargé de l’évaluation de la politique hydrique. Présidé par le député socialiste Mohamed El Bouamri, ce groupe de travail devrait se pencher sur une thématique brûlante d’actualité, alors que le Maroc est confronté à la pire sécheresse des trente dernières années et le spectre de la pénurie d’eau plane sur le royaume.
Assistant à la première réunion tenue également le 9 mars, Rachid Talbi Alami a annoncé que la Chambre des représentants est “tenue d’interagir immédiatement, tenant compte des contraintes de la conjoncture avec ce sujet vital”. Au programme, identification et évaluation des réalisations, des contraintes et des obstacles en vue d’améliorer les politiques publiques hydriques dans l’avenir.
Le deuxième groupe de travail, lui, examine depuis janvier 2022 le Plan national de la réforme de l’administration (2020-2026). Présidé par Hafid Ouachak (RNI), ce groupe enchaîne les rencontres. Ce mardi 15 mars, deux réunions sont à l’ordre du jour : la première, prévue à 10 h, avec des représentants du ministère de l’Économie et des Finances, tandis que la seconde, programmée à 15 h, verra la participation des représentants de l’Agence de développement du digital (ADD).