Impact économique de la guerre en Ukraine : Bourita et Fettah Alaoui se réunissent avec BAM, la CGEM et le GPBM

Les ministres Nasser Bourita et Nadia Fettah Alaoui se sont réunis jeudi à Rabat avec Bank Al-Maghrib, Tamwilcom, l'Office des Changes et les présidents de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), pour étudier les répercussions de la guerre en Ukraine sur l'économie nationale.

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Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, se sont réunis jeudi 10 mars 2022 à Rabat avec Bank Al-Maghrib, Tamwilcom, l'Office des Changes et les présidents de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), pour étudier les répercussions de la guerre en Ukraine sur l'économie nationale.

Ce qui a été annoncé : À l’issue de la réunion, il a été décidé de relever les plafonds de garantie au titre de l’offre classique « Tamwilcom » et de rééchelonner les crédits « Oxygène et relance » pour une durée pouvant atteindre 3 ans.

Pourquoi cela compte ? Outre l’offre classique de « Tamwilcom » (caisse centrale de garantie), il s’agit de trois mécanismes de garantie touchant plus de 30 300 entreprises. Le premier mécanisme, « Damane Oxygene » a été accordé à 15.183 TPME, avec un total de 22,4 milliards de dirhams. Quant aux deux mécanismes « Relance » restants, ils touchent 15.183 entreprises réparties sur « Relance TPE » (10.756 TPE pour un total de 2,4 MMDH) et « Damane Relance » (4.427 entreprise pour un volume de crédits de près de 20 MMDH).

Pour quelles raisons ? L’économie nationale fait face à de nombreuses obstructions liées à l’envolée, à l’international, des prix des matières premières et énergétiques, accentuée par la crise ukrainienne.

Le contexte : Alors qu’elles n’ont toujours pas surmonté la crise du Covid-19, les entreprises marocaines se trouvent face à une nouvelle crise, cette fois-ci due au conflit ukraino-russe. Les deux pays faisant partie des principaux exportateurs des hydrocarbures, des céréales et des métaux à l’échelle internationale, la guerre perturbe déjà les marchés mondiaux. Depuis l’enclenchement de la guerre, les prix du pétrole et du blé ont atteint des records. Par ailleurs, l’approvisionnement en matières premières devient de plus en plus une mission impossible à cause des différentes sanctions occidentales prises contre la Russie.

L’impact de l’annonce : Se trouvant dans une situation critique en raison des répercussions de la crise sanitaire et des éventuels impacts de la guerre en Ukraine, ces entreprises pourront bénéficier d’un report des échéances de leurs crédits allant jusqu’à trois ans, leur permettant ainsi d’échapper à la faillite.

Pour en savoir plus : pour rappel, le gouvernement a mis en place un mécanisme de garantie appelé « Damane Oxygène », dans le cadre d’une stratégie post-Covid-19, pour assurer la relance de l’économie nationale et l’appui au tissu économique. Plus récemment, suite au déclenchement de la crise ukrainienne, les entreprises marocaines ont du faire face à une flambée des prix engendrée par une panique générale sur les marchés mondiaux.

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