Cette cérémonie, présidée par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a été l’occasion de mettre en lumière l’opération du 17 février dernier, qui a permis la restitution au Maroc d’un crâne fossile du crocodilus phosphaticus vieux de 56 millions d’années.
Cette opération de restitution du fossile, retrouvé par le Bureau fédéral des investigations des États-Unis dans une ferme appartenant à un archéologue amateur américain dans l’État d’Indiana en 2014, aux côtés de 7000 autres artefacts, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de l’UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de la propriété illicite des biens culturels.
Elle s’inscrit également dans le cadre de la coopération entre le Maroc et les États-Unis, notamment le mémorandum d’entente pour la préservation du patrimoine culturel marocain, signé le 14 janvier 2021 à Rabat.
Efforts conjoints
Aux côtés de ce fossile, d’autres artefacts ont été présentés, saisis sur le territoire français entre 2005 et 2006 et restitués au Maroc le 5 janvier 2021.
“Cette réalisation s’inscrit dans le cadre de la dynamique partenariale avec un ensemble de pays, notamment les États-Unis et la France”
“Cette réalisation s’inscrit dans le cadre de la dynamique partenariale avec un ensemble de pays, notamment les États-Unis et la France, qui ont contribué à la restitution de ce patrimoine naturel extrait de manière illicite”, a déclaré Mohamed Mehdi Bensaid à cette occasion.
Le ministre a, à cet égard, souligné que cette restitution était d’une grande importance historico-scientifique, en particulier pour les chercheurs dans les domaines de spécialisation, car fournissant des informations nouvelles en lien avec l’écosystème de cette époque historique.
Tourisme archéologique
Cela contribue également au renforcement du tourisme culturel au vu de l’importance accordée par les touristes à l’histoire ancienne et à la recherche archéologique, a-t-il noté, soulignant la nécessité d’investir dans ce domaine pour une adhésion à une dynamique d’industrie culturelle “à même de créer de la richesse pour les Marocains”.
De son côté, la conseillère culturelle à l’ambassade de France, Clélia Chevrier Kolačko, a relevé que cette opération reflétait la volonté commune des autorités marocaines et françaises de lutter fermement contre le trafic illicite des biens culturels.
Pour sa part, la conseillère aux Affaires publiques à l’Ambassade américaine, Kathleen Eagen, a souligné l’engagement des États-Unis à appliquer le mémorandum d’entente signé entre les deux pays pour la préservation du patrimoine culturel marocain, se disant “heureuse de voir le crâne fossile du crocodilus phosphaticus revenir à sa terre d’origine après avoir été présenté lors d’une cérémonie à l’ambassade du Maroc à Washington”.
(avec MAP)