Nasser Bourita est attendu le 2 février dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Selon nos informations, le ministre des Affaires étrangères devrait mener la délégation marocaine participant au sommet de l’Union africaine (UA). Le 35e sommet de l’organisation panafricaine a débuté le 20 janvier dernier par une réunion du Comité des représentants permanents (les ambassadeurs accrédités auprès de l’organisation).
Le ministre devrait commencer cette grand-messe du multilatéralisme africain en participant à une réunion du Comité exécutif, prévue les 2 et 3 février, qui rassemble traditionnellement les ministres des Affaires étrangères du continent. Selon nos informations, le diplomate devrait ensuite représenter le roi Mohammed VI au sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union.
Ce sommet revêt une importance particulière pour le Maroc puisque le Royaume envisage de candidater une nouvelle fois à un siège au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Le Maroc a déjà siégé deux ans au sein de cette instance pivot de l’Union africaine après y avoir été élu en 2018. Ce “Conseil de sécurité” de l’organisation panafricaine a notamment la capacité de suspendre l’adhésion d’un pays à l’Union.
Ce sommet devrait également être le théâtre d’une passation de pouvoir puisque le président sénégalais Macky Sall assumera la présidence de l’Union africaine, succédant à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Un changement qui signifie que la composition de la troïka chargée d’observer et de rapporter les évolutions liées au dossier du Sahara aux chefs d’États africains a également changé.
En plus de Macky Sall, elle inclura également le président congolais Felix Tshisekedi (président sortant de l’Union africaine) et le président des îles Comores, Azali Assoumani. Il est à noter que ces trois pays reconnaissent la marocanité du Sahara et disposent d’une représentation consulaire au Sahara.