Selon les données du Haut-commissariat au plan (HCP), l’accès à Internet est globalement positif, avec 81,9 % des très petites entreprises (TPE), 97,9 % des petites et moyennes entreprises (PME) et 99,5 % des grandes entreprises (GE) qui auraient une bonne connectivité. Cependant, l’accès à la modification des documents n’est exploité que par 62 % de ces entreprises et l’utilisation de logiciels professionnels spécialisés se limite à 59 % d’entre elles.
Plus de la moitié des entreprises ont jugé faible l’intégration des TIC dans la gestion des ressources humaines, dans leurs échanges avec les administrations publiques, avec les fournisseurs et avec les clients. Ces entreprises étaient pour la majorité des entreprises jeunes, avec un âge de création ne dépassant pas dix ans.
Seules 20 % des entreprises auraient eu recours à des services de stockage d’informations, alors que l’hébergement des bases de données n’a eu lieu que pour 18 % d’entre elles.
Faibles recrutements en spécialistes TIC
Avant la crise sanitaire, 86 % des entreprises n’avaient pas recruté d’élément spécialisé en TIC. 14 % d’entre elles justifient cela par des exigences salariales élevées, une instabilité des profils dans ces postes et le manque de certaines qualifications. Ainsi, les entreprises pouvant compter sur leurs employés pour développer, adapter ou prendre en charge des solutions informatiques face à la crise étaient très peu nombreuses.
Les entreprises qui disposaient de leur propre site web étaient elles aussi peu nombreuses, créant un retard de numérisation à l’échelle internationale. En effet, plus de 3 TPME sur 5 ne disposaient ni d’un site web ni d’une page sur les réseaux sociaux. Sur le peu d’entreprises qui disposaient d’une page web, 4 sur 7 ne permettaient ni les commandes ni les paiements en ligne.
Elles étaient même moins nombreuses à produire du contenu descriptif sur leurs sites web. Dans le secteur industriel par exemple, 78 % des entreprises utilisaient leurs sites pour décrire leurs biens et services ou pour lister les prix de ces derniers.
Hétérogénéité dans l’accès aux TIC en raison d’ambitions stratégiques
Comparant les différents secteurs ainsi que la taille des entreprises, le bilan du HCP démontre une grande hétérogénéité dans l’accès des entreprises aux TIC, avec une large domination, plus ou moins évidente et prévisible, des entreprises des industries électriques et électroniques.
Les entreprises affirment avoir des ambitions stratégiques différentes, suivant leurs branches d’activité. Si certaines au niveau des branches industrielles ont prévu de conserver leur politique d’investissement sur l’équipement en machines afin de maintenir ou d’améliorer leurs capacités de production, d’autres, telles que celles opérant dans les services, “ont prévu d’augmenter les parts d’investissement destinées à l’innovation (développement de nouveaux produits) et à la transformation numérique (digitalisation des services internes et externes) pour atteindre 40 %, en moyenne, en 2021” retrouve-t-on sur la note.