Ce qu’il faut savoir sur le sous-variant BA.2, “petit frère” d’Omicron

Après la découverte du nouveau sous-variant BA.2, des questions se posent quant à la menace que pourrait constituer cette nouvelle forme du virus. Éléments de réponse avec le docteur Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé.

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Justin Tallis / AFP

Qu’est-ce que le sous-variant BA.2 ?

Dr Tayeb Hamdi.Crédit: DR

Le sous-variant BA.2 ne diffère de la lignée BA. 1 que par certaines mutations, notamment dans la protéine Spike. Autrement dit, “il ne s’agit pas d’un fils, mais d’un frère d’Omicron”, explique Tayeb Hamdi.

“Le BA.2 est plus contagieux qu’Omicron”

Tayeb Hamdi

En règle générale, un variant “n’est jamais seul, il est souvent découvert en compagnie d’autres mutations du virus”, poursuit le spécialiste. En effet, le variant Omicron qui a fait débat et a relancé les vagues de contaminations dans le monde portait le nom d’Omicron BA.1, “car il était considéré comme la lignée dominante du virus”.

Si le BA.2 est le premier sous-variant à se propager à cette vitesse et à autant préoccuper les chercheurs, il faut savoir que ce n’est ni le premier ni le dernier.

Quelles sont les différences avec Omicron ?

Étant tous deux issus de la même lignée de mutations, il n’y a pas de grande différence entre les deux formes du virus. En effet, le BA.2 aurait la même virulence que l’Omicron BA.1. La différence serait surtout liée à des mutations dans la protéine Spike.

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Cependant, “le BA.2 est plus contagieux qu’Omicron, en l’espace de trois semaines, ce sous-variant s’est développé dans plus de 40 pays, devenant même majoritaire dans certains cas, comme au Danemark”, précise le médecin.

Quels seraient les risques du développement de ce sous-variant par rapport aux espoirs de la fin de la crise sanitaire ?

Le sous-variant BA.2 se greffera à court terme et se fera remarquer sur les études épidémiologiques, rendant ainsi “les vagues plus importantes en longueur et en largeur, considérant la vitesse et l’ampleur de la transmission de ce virus”, souligne Tayeb Hamdi.

Cependant, “sur le long terme, ce sous-variant ne devrait pas engendrer de complication” quant aux mesures et aux prévisions concernant la fin de l’épidémie. Mais “il faut s’attendre à la moindre surprise avec ces variants, donc ne pas négliger la vaccination et veiller au maintien des gestes barrières”, conclut notre interlocuteur.