“Sexe contre bonnes notes” : “débat sain” et “tolérance zéro”, pour le ministre Abdellatif Miraoui

Dans un entretien accordé à 2M dans l’émission Confidences de presse mercredi 12 janvier au soir, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, est revenu sur plusieurs points au cœur du débat public, notamment les affaires de “sexe contre bonnes notes” et la réforme du bachelor.

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En tant que ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui est revenu sur l’affaire de “sexe contre bonnes notes” et de harcèlement et d’agressions sexuelles dans l’enseignement supérieur.

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Selon le ministre, ceci est une problématique que l’on retrouve dans tous les pays et dans tous les systèmes éducatifs. “99,99% des professeurs chercheurs et du corps administratif sont de bonnes personnes, il ne faut surtout pas diriger les accusations vers l’ensemble des enseignants universitaires”, a-t-il déclaré.

Tolérance zéro

Le ministre a ainsi profité de son passage pour remercier les professeurs chercheurs et pour rappeler sa position concernant la “tolérance zéro” envers le chantage sexuel. Il a également qualifié ce débat de “sain et bénéfique pour tout le monde”, qui éclate aujourd’hui “pour que l’on puisse régler ces problèmes à la racine”.

“Nous avons toujours une vision conservatrice”, a-t-il reconnu, avant d’expliquer qu’il y avait encore des efforts à fournir afin de réduire les écarts sexistes et de profiter de cet élan social pour maintenir le Maroc dans une dynamique d’évolution.

Booster la culture générale

Enfin, le ministre a abordé la réforme du bachelor, évoquant ainsi le système LMD (Licence, Master, Doctorat), un système se rapprochant du système européen, s’appuyant sur des crédits qui permettraient plus de liberté dans le parcours des étudiants marocains, notamment avec des programmes similaires aux programmes Erasmus et autres programmes d’échanges que l’on peut retrouver chez nos voisins européens.

Il souhaiterait également, à travers une refonte des formations, que les diplômés soient mieux qualifiés en termes de langues, et que l’effort soit fait afin que la culture générale des universitaires atteigne un meilleur niveau à leur fin de cursus.