Omicron au Maroc : les dix commandements de la CNT pour la relance du tourisme

Avec l’apparition du premier cas d’Omicron au Maroc, l’horizon d’une relance du tourisme s’obscurcit un peu plus pour les professionnels du secteur. Un contexte qui a poussé la Confédération nationale du tourisme (CNT) à publier une liste de dix propositions pour la relance du secteur. Les détails.

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La place Jemaâ El Fna à Marrakech, le 8 septembre 2020. Crédit: Fadel Senna / AFP

Avec la fermeture des frontières, les professionnels du tourisme subissaient déjà les effets de la propagation du variant Omicron en Europe. Dans la foulée de la confirmation du premier cas de ce nouveau variant au Maroc, la Confédération nationale du tourisme (CNT) déplore “une nouvelle difficulté qui met gravement en péril les entreprises du secteur”.

Pour les acteurs du tourisme, la crise sanitaire, ses impacts et son évolution imposent de repenser tout le secteur avec des mesures “volontaristes” pour la résilience et la relance de l’écosystème.

“Des mesures fortes et responsables”

Après avoir dressé ce constat, cet organisme regroupant les professionnels du secteur souhaite l’établissement d’un “nouveau pacte public-privé incluant des mesures fortes et responsables pour assurer la sauvegarde des entreprises, éviter la destruction massive d’emplois et se préparer efficacement à la relance”, écrit la CNT dans un communiqué.

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Une série de dix mesures, complétant le contrat-programme signé en août dernier avec l’État, constitue ce plan de relance proposé par la CNT aux pouvoirs publics. Les mesures vont du prolongement de l’indemnité forfaitaire à la création d’une task-force hybride de gestion de la crise composée de professionnels et de représentants des pouvoirs publics.

Elles concernent également la mise en place d’un moratoire fiscal sur les taxes touristiques, notamment les taxes locales, mais aussi du reprofilage des crédits bancaires. D’un autre côté, la CNT souhaite aussi une accélération de la mise en place du Fonds tourisme adossé au Fonds Mohammed IV, mais aussi une stimulation de la demande interne avec des chèques vacances défiscalisés et la régionalisation des vacances scolaires.

Les professionnels appellent également à la mise en place d’un financement régional destiné à renforcer la compétitivité, favoriser l’émergence de nouveaux écosystèmes et promouvoir la création d’emplois en zones rurales en développant d’autres formes de tourisme (écologique, rural, culturel, sportif).

Outre la refonte de la fiscalité pour préserver la compétitivité de l’industrie touristique marocaine et le secteur informel, la CNT plaide aussi pour le lancement d’une opération séduction offensive, notamment à destination des partenaires du tourisme (tour-opérateurs, compagnies aériennes et maritimes) afin de consolider les relations et maintenir la confiance envers la destination Maroc.