Algérie : nouvelles condamnations pour d’ex-caciques de l’ère Bouteflika

Deux anciens Premiers ministres du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, déjà emprisonnés, ont été condamnés ce 27 septembre à de nouvelles peines de prison pour des faits de corruption, ont rapporté des médias locaux.

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Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, le 15 mai 2016 à Alger. Crédit: Farouk Batiche / AFP

Poursuivis avec d’autres co-prévenus, notamment pour “blanchiment d’argent”, “dilapidation” de fonds, “abus de fonction” et “conclusion de contrats en violation de la réglementation des marchés publics”, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été respectivement condamnés à six et cinq ans de prison ferme, selon les télévisions privées Enahar, Echourouk et Al-Hayat.

Ils étaient jugés dans le cadre de l’affaire dite “Hamid Melzi”, ex-patron d’un établissement public gérant une luxueuse résidence réservée aux dignitaires du pouvoir et d’une société hôtelière publique, qui lui s’est vu infliger cinq ans de prison. Hamid Melzi est inculpé dans une autre affaire d’“espionnage économique” et “atteinte à l’économique nationale”.

Déjà condamnés pour corruption

Ahmed Ouyahia a été Premier ministre à quatre reprises entre 1995 et 2019, et Abdelmalek Sellal a dirigé le gouvernement de 2014 à 2017 ainsi que les quatre campagnes électorales de Bouteflika, chassé du pouvoir en 2019 et décédé le 17 septembre.

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Les deux anciens Premiers ministres ont déjà été condamnés lors de plusieurs procès pour des faits de corruption et doivent comparaître dans d’autres. Leur plus lourde peine a été confirmée en appel en janvier dernier : 15 ans de prison ferme pour Ahmed Ouyahia et 12 ans de prison ferme pour Abdelmalek Sellal.

Après la chute de Bouteflika sous la pression des manifestations du Hirak et de l’armée, la justice a lancé une série d’enquêtes sur les affaires des hommes du sérail de l’ancien chef d’État. Plusieurs anciens hauts responsables politiques ainsi que de puissants hommes d’affaires ont été condamnés, notamment pour des faits de corruption.

L’Algérie se place à la 104e place sur 180 pays au classement mondial de l’indice de perception de la corruption publié en janvier par l’ONG Transparency International.