Pour la nouvelle année, Bamako a reçu de son voisin algérien des vœux piquants. Le 30 décembre, lors de l’annuel bilan diplomatique du voisin à l’est, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a refusé de qualifier les membres du Front de libération de l’Azawad de “terroristes”. Ce faisant, en affirmant que l’action militaire n’était “pas une solution”, il dénigre la stratégie malienne, qui a mobilisé son armée et la milice Wagner contre les Touaregs.
La réaction de la junte n’a pas tardé à se faire connaître, et entérine le nouveau cran de tensions entre les deux voisins, jadis alliés stratégiques. Dans un communiqué publié le 1er janvier, le chef de la diplomatie malienne “condamne avec vigueur cette nouvelle ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures du Mali”. Fidèle à son dogme souverainiste, Bamako soutient que les options stratégiques qu’elle détermine sont exclusivement à sa discrétion.
Communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali dénonçant la persistance de certaines Autorités algériennes à poursuivre des actes d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali.
Bureau de l’Information et de la… pic.twitter.com/J7jkJ4xrmb
— Ministère des Affaires étrangères du Mali (@MaliMaeci) January 1, 2025