Les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc viennent d’être à nouveau rompues. Réagissant au soutien d’Alger au Polisario, Rabat décide d’en appeler à la libération “du vaillant peuple kabyle”. Acteur de la revendication amazighe, je peux dire que ce n’est pas cette grossière instrumentalisation qui a dicté cette décision.
Le système FLN qui manipule à l’envi la “question kabyle” sait qu’il peut aisément retourner cette manœuvre contre ses auteurs. En effet, le Maroc, qui revendique le Sahara occidental et qui peine à convaincre de sa politique rifaine, ne peut espérer rencontrer le moindre crédit dans la défense d’une option sécessionniste en Algérie. Même l’affaire Pegasus est accessoire dans cette rupture. Par contre, la normalisation des relations israélo-marocaines isole un peu plus Alger dont les positions sur ce dossier sont congelées depuis les années 1970. Sans compter qu’au plan interne, cette…