Le Maroc a condamné “vigoureusement”, le 20 juillet dans un communiqué, “la persistante campagne médiatique mensongère, massive et malveillante, évoquant une prétendue infiltration des appareils téléphoniques de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères à travers un logiciel informatique”, indique un communiqué du gouvernement.
Cette réaction intervient au lendemain d’une salve de révélations faites par l’organisation Forbidden Stories, en partenariat avec l’ONG Amnesty International et dix-sept médias du monde entier, sur l’utilisation, par plusieurs États et gouvernements, dont le Maroc, du logiciel de surveillance Pegasus, commercialisé par l’entreprise israélienne NSO.
Ce logiciel aurait permis, selon le consortium, à au moins onze Etats d’espionner plus de 50.000 numéros de téléphone. Parmi les profils ciblés, des activistes, des responsables politiques, des chefs d’Etat, mais aussi des avocats et des journalistes.
Le gouvernement marocain “rejette catégoriquement ces allégations mensongères et infondées, et met au défi leurs colporteurs dont Amnesty International et le consortium ‘forbidden stories’, ainsi que leurs soutiens et protégés de fournir la moindre preuve tangible et matérielle, en appui à leurs récits surréalistes”, souligne le communiqué.
D’ailleurs, le Maroc, précise la même source, “est à nouveau la cible de ce genre d’attaques haineuses, qui trahissent la volonté de certains milieux médiatiques et d’ONGs de le mettre sous leurs ordres et tutelle. A leur grand dam, ceci n’est pas possible”.
“Le Royaume du Maroc, qui a connu ces dernières années de grandes réalisations dans de nombreux domaines, continuera sur sa lancée pour consolider son émergence économique et son développement social”, ajoute la même source.
“Fort de son droit et convaincu du bienfondé de sa position, le Royaume a opté pour une démarche judiciaire, au Maroc et à l’international contre toute partie reprenant à son compte ces allégations fallacieuses”, conclut le communiqué du gouvernement.
En juin 2020, les autorités marocaines avaient déjà été pointées du doigt par Amnesty International et Forbidden Stories, qui estimaient que le Maroc avait eu recours au logiciel Pegasus à des fins d’espionnage du journaliste et militant des droits de l’Homme Omar Radi.