20 % des Espagnols pensent que Sebta et Melilia “seront marocaines d’ici 20 ou 25 ans”

Selon une étude du Centre espagnol de recherche sociologique (CIS), 20 % des Espagnols pensent que Sebta et Melilia seront marocaines d’ici 20 ou 25 ans.

Par

Du haut de Fnideq, Sebta ressemble 
à un petit bout de terre sous domination espagnole planté en terre marocaine. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Dans son baromètre mensuel publié ce vendredi 18 juin, le Centre de recherche sociologique (CIS), organisme de sondage espagnol, a posé deux questions au sujet de Sebta et Melilia, parmi la quarantaine de questions sur l’actualité politique, économique ou sociale posées chaque mois aux citoyens espagnols.

Selon le sondage réalisé auprès de 3814 répondants — dont 11 à Sebta et 9 à Melilia — 20,3 % des Espagnols pensent que les deux villes autonomes espagnoles feront partie du Maroc d’ici 20 ou 25 ans, contre 53,6 % qui considèrent qu’elles continueront d’être espagnoles. 25,1 % n’ont pas d’opinion formée sur l’avenir de ces deux enclaves nord-africaines, et 0,9 % n’ont pas souhaité répondre.

À la question de savoir si Sebta et Melilia sont “deux villes aussi espagnoles que Malaga ou La Corogne” ou sont, “au fond, deux villes marocaines”, 75,4 % ont répondu positivement à la première assertion, et 15,1 % à la deuxième. 8,1 % n’ont pas d’opinion et 1,5 % n’ont pas répondu.

à lire aussi

Les deux villes, notamment Sebta, ont été récemment au cœur des tensions entre le Maroc et l’Espagne après le passage, les 17 et 18 mai dernier, de plusieurs milliers de migrants majoritairement marocains dans ces deux enclaves, provoquant une grave crise diplomatique entre les deux royaumes voisins.

Alors que la Chambre des représentants marocaine a déclaré que Sebta était une “ville marocaine occupée, le gouvernement espagnol a quant à lui affiché son intention d’intégrer les deux enclaves à l’espace Schengen, l’espace européen de libre circulation d’où elles étaient exclues, pour resserrer la vis sur l’entrée des Marocains habitant dans les villes frontalières qui bénéficiaient jusqu’ici de facilités de transit.