J’ai été étonné par la déclaration du Premier ministre marocain, M. El Othmani, qui a soutenu et félicité les organisations terroristes Hamas et le Jihad islamique.” Telle a été la réaction du chef du bureau de liaison d’Israël au Maroc, David Govrin.
Ces propos, relayés sur son compte Twitter ce mardi 25 mai, interviennent quelques jours seulement après les déclarations du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.
اثارني تصريح رئيس الوزراء المغربي السيد العثماني الذي ايد وهنأ تنظيمات حماس والجهاد الإسلامي الإرهابية المدعومة من إيران. من يدعم حلفاء إيران يقوي نفوذها الإقليمية. أليس تعزيز ايران التي تزرع الدمار في دول عربية وتؤيد جبهة البوليساريو مناقضا لمصلحة المغرب ولدول العربية المعتدلة؟
— Dr. David Govrin (@DavidGovrin) May 25, 2021
Le 21 mai, le secrétaire général du PJD avait adressé une lettre à Ismaïl Haneyeh, président du bureau politique du Hamas, le félicitant “à l’occasion de la victoire du peuple palestinien et sa forte résistance” contre “l’entité sioniste”. Une réaction intervenue le jour de l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et les factions palestiniennes dans la bande de Gaza après onze jours de violences.
#المغرب بمناسبة الانتصار الذي حققه الشعب الفلسطيني ومقاومته الشامخة، أرسلت تهنئة باسم أعضاء ومتعاطفي #حزب_العدالةوالتنمية إلى السيد إسماعيل هنية، رئيس المكتب السياسي لحماس، وعبره إلى كافة أبناء الشعب الفلسطيني الشقيق وفصائله المقاومة. pic.twitter.com/Q5Zjq5Ovvi
— سعد الدين العثماني EL OTMANI Saad dine (@Elotmanisaad) May 22, 2021
Cette réaction n’a pas été du goût du diplomate israélien en poste au Maroc, qui a pris ses fonctions le 11 janvier suite à la reprise des relations diplomatiques avec Israël.
Dans son tweet publié ce 25 mai, David Govrin qualifie le Hamas et le Jihad islamique d’“organisations terroristes soutenues par l’Iran”. “Quiconque soutient les alliés de l’Iran renforce son influence régionale. Le renforcement de l’Iran, qui sème la destruction dans les pays arabes et soutient le Front Polisario, n’est-il pas en contradiction avec les intérêts du Maroc et des pays arabes modérés ?”, s’interroge-t-il.
Une déclaration qui pourrait semer le trouble entre le Maroc et Israël, moins de six mois seulement après la normalisation de leurs relations, le 10 décembre dernier.