Il s’agissait, et il s’agit tout simplement, d’une question humanitaire, d’une réponse humanitaire à une demande d’aide humanitaire d’une personne qui se trouvait dans une situation de santé très, très fragile”, a déclaré Arancha González Laya dans une interview tard lundi 17 mai au soir à la radio Cadena Ser.
“Je ne conçois pas que l’on puisse mettre en danger la vie de mineurs dans la mer comme nous l’avons vu ces dernières heures à Ceuta”, que cela puisse être “une réponse à une action humanitaire”, a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, des responsables marocains, qu’elle n’a pas nommés, ont “assuré” lundi les autorités espagnoles que cet afflux de migrants dans l’enclave espagnole “(n’était) pas le fruit du désaccord” avec Rabat à propos de la présence en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali.
Relations tendues
Les relations entre Rabat et Madrid se sont tendues depuis l’arrivée en Espagne, le 18 avril, du chef des indépendantistes sahraouis pour y être soigné du Covid-19, le Maroc allant jusqu’à convoquer l’ambassadeur espagnol pour lui signifier son “exaspération”.
Selon les chiffres fournis par le ministère espagnol de l’Intérieur, quelque 6000 personnes ont pénétré illégalement à Sebta lundi en provenance du Maroc. Environ 1500 ont déjà été renvoyés au Maroc, a annoncé le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska.
Face à cet afflux, l’Espagne a renforcé les effectifs de la garde civile et de la police nationale dans la zone avec 200 agents supplémentaires. Les autorités ont également habilité un stade de Sebta pour “y transférer les Marocains adultes qui se trouvent dans la rue en vue de procéder ensuite à leur expulsion”, a précisé dans la nuit la préfecture de Ceuta.