Quelque 6000 personnes” sont entrées le lundi 17 mai à Sebta, sur la côte nord du Maroc, et “à cette heure, nous avons renvoyé 1500 de ces personnes et nous sommes en train de continuer ces renvois”, a affirmé le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à la télévision publique espagnole.
Il a indiqué que sur ce total de 6000 personnes, il pourrait y avoir 1500 mineurs, tout en précisant qu’il était “trop tôt” pour fournir un chiffre définitif. Le ministre a défendu ces renvois, affirmant qu’ils étaient “conformes à la loi et aux traités internationaux et aux accords avec le Maroc”.
À quelque 400 kilomètres à l’est de Sebta, à Melilia, l’autre enclave espagnole sur la côte marocaine, 86 migrants sont parvenus à entrer mardi matin en territoire espagnol depuis le Maroc voisin.
Au total, “plus de 300” personnes originaires d’“Afrique subsaharienne” ont tenté de franchir la barrière séparant Melilia du Maroc mardi vers 4 h 45 (2 h 45 GMT), a indiqué la préfecture de Melilia dans un communiqué.
Plus de 200 personnes ont été repoussées, mais “85 hommes et une femme ont réussi à entrer”, selon le communiqué. La femme en question a nécessité l’assistance de la Croix-Rouge, a précisé la préfecture. “Les migrants ont maintenu une attitude agressive et ont jeté des pierres contre les agents”, dont trois ont dû recevoir des soins pour “des contusions mineures”, a ajouté la préfecture.
Les migrants qui ont réussi à entrer ont été conduits au Centre de séjour temporaire (CETI) de l’enclave.
Sebta et Melilia constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique et sont régulièrement le théâtre de tentatives de passages en force de migrants.