La croissance du PIB réel devrait rebondir à 4,5 % en 2021 à mesure que l’économie se remettra d’une importante récession et que l’agriculture retrouvera une bonne croissance”, estime la BAD dans son rapport annuel “Perspectives économiques en Afrique”. Une prévision supérieure à celle de la Banque mondiale, qui table sur une croissance à 4 %, et inférieure à celles du Haut-Commissariat au Plan (4,6 %) et de Bank Al-Maghrib (4,7 %).
Au cours du troisième trimestre de 2020, les exportations de pièces automobiles ainsi que de phosphate et dérivés ont rebondi et devraient se renforcer davantage à court terme avec l’augmentation de la demande mondiale, souligne l’institution financière panafricaine, ajoutant que “cela compensera probablement la morosité des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration qui devrait perdurer”.
Par conséquent, le déficit de la balance courante et le déficit budgétaire devraient se resserrer et les pressions inflationnistes devraient rester modérées. La BAD souligne, par ailleurs, que “repenser le modèle de développement pour favoriser une croissance inclusive est la mission assignée à la commission spéciale” nommée par le roi Mohammed VI.
Sur un autre registre, le rapport rappelle qu’en 2020, le Maroc a rapidement obtenu des fonds d’urgence de la part des donateurs, dont 3 milliards de dollars US du Fonds monétaire international et 460 millions de dollars US de la BAD, pour atténuer l’impact de la pandémie.
En septembre 2020, le Maroc a également émis une obligation d’un milliard d’euros. Ces apports financiers ont permis de renforcer les réserves de change, représentant environ 8,1 mois d’importations et trois fois la dette due à court terme.