Mardi 5 janvier. Les Casablancais se réveillent avec une impression de déjà-vu: comme dix ans auparavant, la ville est noyée. L’épisode exceptionnel – mais prévisible – de pluie, qui a commencé dans la nuit de lundi 4 janvier, est parti pour durer trois jours. Et pourtant, tout a déjà l’air d’un calvaire. Routes inondées, chaussées impraticables, tunnels fermés, voitures submergées… les scènes apocalyptiques – à l’image de la gestion de cette crise – font le tour des réseaux sociaux et des médias. Si certains prennent les choses avec humour – à l’instar de quelques pitres et humoristes dont les vidéos ont circulé –, les habitants, eux, observent avec dépit et amertume leur ville revivre les drames des années précédentes, le bilan matériel et humain s’alourdissant de jour…