Les échanges Maroc-États-Unis continuent de s’intensifier. Quelques semaines seulement après la visite officielle d’une délégation menée par Jared Kushner, Washington envoie un nouvel émissaire au royaume.
Selon un communiqué de la diplomatie américaine, le secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient David Schenker se rendra au Maroc dans le cadre d’une tournée au Moyen-Orient qui le mènera également en Jordanie et en Algérie entre le 3 et le 12 janvier.
Traditionnellement, le Maroc constitue la dernière étape des tournées moyen-orientales des dirigeants américains. À noter toutefois qu’aucune date n’a encore été fixée pour l’étape marocaine de cette tournée. Selon nos informations, l’agenda de cette visite est en cours de finalisation.
Réchauffement diplomatique
Cette visite intervient dans un contexte de réchauffement diplomatique entre le Maroc et les États-Unis. Le 10 décembre dernier, un décret présidentiel américain entérinait la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les États-Unis. Le texte annonçait également l’établissement d’un consulat américain à Dakhla.
Une annonce confirmée par l’intermédiaire de la déclaration conjointe scellant la visite du conseiller présidentiel Jared Kushner au Maroc, au mois de décembre. Le processus d’établissement de cette représentation, qui doit ouvrir ses portes avant la fin du mois de janvier, a commencé le 24 décembre dernier. Une représentation virtuelle américaine à Dakhla a d’ores et déjà été mise en place.
Ce n’est pas la première fois que David Schenker se rend au Maroc. Le diplomate américain s’était rendu pour la dernière fois au royaume en octobre dernier. L’occasion de saluer la position de Rabat sur le dossier libyen dans la foulée de pourparlers interlibyens organisés à Bouznika, mais aussi d’effectuer une visite privée au Musée du judaïsme marocain à Casablanca, en compagnie de l’ancien ministre Serge Berdugo. Cette visite avait eu lieu quelques semaines avant la prorogation du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara (Minurso) par le Conseil de sécurité de l’ONU pour une durée d’un an.